Le petit aller-retour en jet de Jean Castex suscite l’indignation

Dimanche 10 avril, le premier ministre s’est rendu dans les Pyrénées Orientales pour voter. Une fantaisie dénoncée pour son impact environnemental. 

Un jet privé pour deux heures sur place

Alors que le GIEC a annoncé un délai de trois ans pour prévenir la catastrophe climatique, Jean Castex a soulevé l’indignation par son aller-retour citoyen en jet privé le 10 avril.« A voté » a-t-il annoncé sur Twitter, accompagné d’une photo de l’instant. Ce geste a provoqué une vague de réactions : alors à Paris, le Premier ministre a utilisé un jet de l’État pour se rendre à Prades (Pyrénées-Orientales) et est revenu deux heures après. Son trajet a suscité l’indignation, car représentant l’équivalent de l’empreinte carbone d’un Français en six mois. 

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En réponse à ces accusations, Jean Castex a déclaré « la période est aux polémiques ». Dans une interview sur RTL, le Premier ministre a contesté avoir « affrété un jet privé ». « J’ai pris un avion de l’État », s’est-il défendu. « Le Premier ministre doit être à Paris très vite s’il y a le moindre problème. » Mais cet « avion de l’État » était effectivement un jet Falcon F900, parti à 7h30 de Vélizy-Villacoublay pour arriver une heure plus tard à Perpignan-Rivesaltes. À 11h40, Jean Castex était de retour à Paris. 

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« Jean Castex : ne prenez plus l’avion, faites une procuration ! » 

Selon le calculateur d’émissions de CO2 de Compare Private Planes, cela revient à 4,46 tonnes de CO2 rejeté pour ce trajet. Soit l’équivalent de la moitié de la consommation d’un Français moyen en un an. Celle-ci s’élevait en effet à 8,2 tonnes en 2020 – 1,1 tonnes de moins qu’hors période de pandémie. À la lumière d’un bilan climatique accablant, cette frasque ne passe donc pas inaperçue. 

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C’est pourquoi une pétition a été lancée le mardi 12 avril par un collectif de citoyen·nes. Disponible sur le site Greenvoice, elle s’intitule « Jean Castex : ne prenez plus l’avion, faites une procuration ! ». Cette pétition encourage le Premier ministre à avoir recours à la procuration pour le second tour et les législatives. La description évoque une « surpris(e) » de la part du collectif sur la démarche de Jean Castex. En effet il rappelle la possibilité de prendre un avion de ligne « qui émet 10 à 20 fois moins que (son) avion privé », ou évidemment la procuration. Ce mouvement a pour l’instant obtenu 10 476 signatures.

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