Qu’attendre du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron ?
Son investiture officielle n’aura pas lieu avant le 13 mai. Pourtant, le calendrier du président réélu à 58,5% des voix est déjà bien chargé.
Un réaménagement imminent du gouvernement
« Ce vote m’oblige pour les années à venir ». Élu selon les estimations à 58,5% des voix, Emmanuel Macron entame un second mandat présidentiel. Alors qu’il a réalisé une petite victoire par rapport 2017, le président de la République a déclaré vouloir « compléter » et « enrichir » ce qu’il a mis en place durant son premier quinquennat. Lors de son discours de victoire, il a également annoncé vouloir « trouver une réponse » à « la colère et les désaccords » des 41% d’électeurs qui ont voté pour Marine Le Pen. Afin de prendre du « recul », il s’est retiré hier soir dans la résidence présidentielle à Versailles, et a dû répondre dans la journée aux félicitations de ses homologues internationaux. C’est donc sur fond de crise en Ukraine, législatives et mécontentement social qu’Emanuel Macron doit prendre ses premières décisions.
Sur le plan national, deux éventualités pour sa première visite symbolique. La cimetière où repose sa grand-mère à Montgaillard (Hautes-Pyrénées) ou un hôpital pour voir les soldats blessés. Le président réélu a également déclaré qu’il se chargerait lui-même d’arbitrer la liste de candidats aux législatives pour son parti. Tandis que Jean Castex a annoncé quitter le gouvernement « dans les jours qui suivent » l’élection, Emmanuel Macron a lui demandé une « semaine de transition ». Le Premier ministre devrait donc attendre la fin de la semaine avant de déposer sa démission. Il siègera donc au Conseil des Ministres présidé par Emmanuel Macron ce mercredi 27 avril.
Les premières mesures
Côté international, la première visite d’usage du président de la République sera à Berlin en Allemagne, même si aucune date n’a pour l’instant été confirmée. Il y saluera le chancelier Olaf Scholz dans un hommage symbolique au couple franco-allemand. Cela confirmera également son engagement à faire émerger « une Europe plus forte ». Quant à un éventuel déplacement à Kiev, rien n’est pour l’instant prévu, même si le dossier ukrainien et la crise qu’il provoque constitue évidemment une priorité en ce début de mandat. Par ailleurs, dans ce contexte de forte inflation, les premières mesures annoncées seront d’ordre économique.
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En premier lieu, l’adaptation des mesures à court-terme pour répondre à la crise. En effet, Bruno Le Maire a annoncé ce matin sur France Info que la priorité en ce début de quinquennat serait le pouvoir d’achat. Il a notamment évoqué une aide « plus significative et plus ciblée », donnant l’exemple de « la ristourne de 18 centimes » sur les carburants. Si elle est pour le ministre de l’Économie « efficace », la priorité devrait être donnée aux « plus gros rouleurs ». Le gouvernement envisage de « voter ces mesures pour le mois de juillet ». Quant aux autres chantiers prévus, il y a – entre autres – celui de l’écologie, l’un de ses arguments de campagne tardifs. Le président nouvellement élu a promis un Premier ministre « directement chargé de la planification écologique » pour ce quinquennat.