La France et ses entreprises : une pression fiscale bien au-dessus de la moyenne européenne

Par Alexandre Barre

Vous le constatez dans les comptes, les chiffres contredisent les slogans et révèlent un écart persistant avec nos voisins. Malgré la baisse de l’IS à 25%, la pression fiscale sur les entreprises reste supérieure à la moyenne européenne.

Les impôts de production pèsent encore sur l’industrie et le coût du travail demeure élevé. Entre surtaxes, ajustements de CVAE et débats sur la C3S, un cadre fiscal instable entretient l’incertitude. La comparaison européenne des impôts montre des écarts de charges non salaires et d’équivalents taxes locales, malgré des aides ciblées. Frictions.

Impôts de production et coût du travail : un handicap persistant face à l’Europe

Les comparaisons européennes pointent une pression plus lourde sur les entreprises françaises, malgré des baisses engagées ces dernières années. Les choix de localisation industrielle et l’investissement sont directement affectés par ces écarts mesurés par les organismes publics.

Dans ce paysage, des impôts de production élevés creusent la différence, tandis que le coût du travail industriel demeure un frein pour les sites. Ce duo nourrit un écart concurrentiel européen durable, et la charge fiscale comparée reste défavorable, ce qui incite certains groupes à différer projets et extensions de capacités.

Instabilité des règles : surtaxes, CVAE et C3S dans le viseur

Les dirigeants réclament un cadre lisible, car les annonces contradictoires brouillent les anticipations et les budgets pluriannuels. Les stratégies industrielles s’en trouvent modifiées, parfois à contretemps des cycles d’investissement.

Au fil des exercices, la surtaxe exceptionnelle IS a laissé des traces, tandis que la suppression différée CVAE entretient la volatilité des règles. Ajoutons les effets pervers C3S sur les chaînes à forte valeur ajoutée : l’ensemble génère des coûts fixes incertains et fragilise la visibilité des décisions.

Aides, « cadeaux » et réalité des chiffres

Le débat public s’enflamme dès que les dispositifs de soutien sont évoqués, avec des lectures partiales des comptes de l’État et des entreprises. Les comparaisons internationales apportent un contrechamp utile pour remettre les montants en perspective.

Pris sur longue période, le montant aides publiques ne compense pas intégralement la pression globale, et les prélèvements nets aides restent supérieurs à la moyenne européenne. Parler de « cadeaux » masque la réalité du terrain : les charges pèsent encore sur les marges, l’emploi et la compétitivité exportatrice.

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