Les entreprises font face à une nouvelle réalité. Le gouvernement vient d’annoncer une baisse conséquente des aides à l’embauche en alternance.
Cette mesure affecte particulièrement les contrats d’apprentissage, laissant de nombreuses TPE et PME dans l’incertitude financière. Alors que l’État vise des économies budgétaires, les répercussions sur le marché du travail pourraient être significatives.
Une baisse de 1 000 euros pour les TPE et PME dès le 24 février
Le gouvernement a annoncé qu’à partir du 24 février 2025, les entreprises de moins de 250 salariés verront l’aide à l’embauche d’apprentis diminuer de 1 000 euros. Au lieu des 6 000 euros précédemment octroyés, elles recevront désormais 5 000 euros pour chaque contrat d’apprentissage conclu. Cette décision impactera particulièrement les petites structures, notamment les TPE et PME, qui jouent un rôle capital dans la formation des jeunes.
Cette nouvelle mesure s’appliquera aux contrats d’apprentissage conclus à compter de cette date. Pour les contrats signés avant le 24 février 2025, les entreprises continueront de bénéficier de l’aide actuelle de 6 000 euros. L’objectif affiché par le gouvernement est de réaliser des économies budgétaires significatives. Néanmoins, cette aide réduite pourrait freiner certaines entreprises dans leur volonté de former des apprentis, en raison de la baisse de l’incitation financière.
Les grandes entreprises touchées avec une aide limitée à 2 000 euros
Les structures employant plus de 250 salariés, c’est-à-dire les grandes entreprises, seront également concernées par ces changements. À compter du 24 février 2025, l’aide pour l’embauche d’apprentis dans ces entreprises sera limitée à 2 000 euros par contrat, contre 6 000 euros auparavant. Cette diminution notable pourrait influencer leurs stratégies de recrutement et de formation, impactant ainsi le nombre de jeunes accueillis en apprentissage.
Une exception est toutefois prévue pour les apprentis en difficulté. Les jeunes en situation de handicap continueront de bénéficier d’une aide de 6 000 euros, quel que soit le type d’entreprise qui les accueille. Cette mesure vise à favoriser leur intégration professionnelle et à encourager les employeurs à leur offrir des opportunités au sein de leurs équipes.
Réduction des exonérations de cotisations sociales pour les apprentis
En parallèle à la baisse des aides financières directes, le gouvernement prévoit une réforme des allégements sociaux liés à l’apprentissage. À partir du 1er mars 2025, les nouveaux contrats d’apprentissage pour les jeunes rémunérés à au moins 50 % du SMIC seront soumis à la CSG et à la CRDS. Cette modification des cotisations sociales influencera le coût total de l’embauche pour les employeurs, qui devront désormais intégrer ces charges supplémentaires.
Cette double réforme, touchant à la fois les aides financières et les exonérations sociales, s’inscrit dans un plan gouvernemental visant à réaliser d’importantes économies budgétaires. Ces changements pourraient représenter environ 5 % des 50 milliards d’euros d’économies attendues dans le budget de 2025, soit un impact financier estimé à 2,5 milliards d’euros. Les entreprises comme les apprentis devront s’adapter à ce nouveau contexte, qui pourrait modifier les dynamiques du marché de l’apprentissage en France.