Le paysage du responsabilité numérique en France connaît une transformation significative. Les derniers chiffres révèlent que 39% des entreprises françaises ont désormais nommé un référent dédié à l’écologie numérique, témoignant d’une montée en puissance des préoccupations environnementales dans le secteur technologique.
L’étude de 2025 souligne cette tendance qui s’affirme progressivement dans les stratégies d’entreprise. Cette évolution traduit un engagement écologique concret face aux défis climatiques actuels. Quels résultats tangibles ces nominations produisent-elles sur l’empreinte carbone des organisations?
Une gouvernance mieux structurée
L’analyse menée durant l’année 2024 dévoile une transformation notable dans l’organisation des entreprises françaises face aux défis environnementaux. Désormais, 40% des organisations interrogées harmonisent leur démarche avec l’alignement RSE, contre seulement 28% en 2020. Cette progression témoigne d’une maturité croissante dans l’adoption de politiques internes durables. Les résultats montrent que la présence des responsables Green IT au sein des comités de direction s’est considérablement renforcée, passant de 21% à 73% en quatre ans.
Indicateur | 2020 | 2024 | Évolution |
---|---|---|---|
Responsables Green IT | 27% | 39% | +12 points |
Présence au CODIR/COMEX | 21% | 73% | +52 points |
Alignement avec stratégie RSE | 28% | 40% | +12 points |
La consommation énergétique sous surveillance
Face aux nouveaux enjeux économiques, les entreprises françaises ont radicalement changé leur approche énergétique. L’étude révèle une mutation spectaculaire : alors qu’en 2020, seulement 4% des organisations suivaient leur consommation informatique, ce chiffre atteint désormais 55% en 2024. Cette évolution s’explique notamment par la flambée des prix énergétiques consécutive aux tensions géopolitiques. La mesure électrique des activités numériques concerne maintenant 53% des structures, soit une hausse de 22 points en quatre ans.
Progrès de l’éco-conception et de l’accessibilité
Les pratiques de développement connaissent une révolution verte dans l’Hexagone. Le baromètre montre que 59% des entreprises intègrent désormais des critères environnementaux dès la phase de développement de leurs solutions numériques. Cette approche marque l’ancrage progressif des bonnes pratiques dans les processus de création. Quant aux normes d’inclusion numérique, leur application a plus que doublé depuis 2020, où seules 20% des organisations les respectaient. Cette évolution traduit une prise de conscience généralisée des enjeux de conception durable.
Un bilan contrasté malgré un intérêt grandissant
Les chiffres du baromètre national 2025 dressent un tableau nuancé de la situation. Si les intentions se multiplient, la concrétisation reste parcellaire dans certains secteurs. Cette dichotomie entre volonté et action caractérise la phase actuelle de transition écologique numérique. La période post-COVID a certes accéléré la prise de conscience, mais les contraintes budgétaires freinent parfois la mise en œuvre des ambitions environnementales. L’étude, conduite avec le soutien de l’ADEME et réalisée par le cabinet Occurrence, filiale du groupe Ifop, constitue un thermomètre précieux pour mesurer l’évolution des pratiques sur le territoire.