Dire « merci » à une machine n’a jamais semblé aussi anodin. Pourtant, chaque mot de politesse glissé dans un dialogue avec un chatbot transforme la conversation en un véritable chantier énergétique.
Le coût énergétique d’une requête, multiplié par des millions d’utilisations, se traduit par une perte financière importante pour OpenAI, comme l’a récemment révélé Sam Altman. Derrière le geste a priori innocent d’échanger avec une intelligence artificielle, l’impact environnemental des IA se fait sentir à chaque instant, bien au-delà d’un simple écran.
Les formules de politesse qui coûtent cher à OpenAI
Dire « s’il vous plaît » ou « merci » à un chatbot paraît anodin, mais Sam Altman a récemment révélé que ces petites attentions ont un coût énergétique élevé. Les utilisateurs multiplient les dépenses en électricité à chaque interaction, même lorsque les requêtes sont inutiles, simplement pour maintenir une forme de courtoisie dans le dialogue avec un chatbot. Ce comportement génère un gaspillage d’énergie conséquent, qui se traduit par une perte financière importante pour OpenAI, selon son dirigeant. La question de la pertinence de telles interactions commence donc à se poser, tant sur le plan économique qu’environnemental.
« C’est des dizaines de millions de dollars bien dépensés. On ne sait jamais. »
Sam Altman
Cette affirmation souligne à quel point les interactions courtoises avec l’IA peuvent peser sur les ressources. Les réseaux de serveurs traitent chaque mot, même ceux qui n’apportent rien à la compréhension de la requête. À grande échelle, l’accumulation de ces formules de politesse se répercute directement sur la dépense en électricité d’OpenAI. L’impact devient d’autant plus visible quand on considère la quantité astronomique de requêtes inutiles adressées chaque jour aux modèles d’intelligence artificielle.
La politesse face aux intelligences artificielles : entre éthique et efficacité
L’habitude de témoigner du respect envers l’IA par l’usage d’un langage poli envers chatbot divise les experts. Certains affirment que ces marques de courtoisie influencent positivement la qualité des réponses, car le modèle réagit en miroir. D’autres estiment que l’efficacité devrait primer sur les conventions sociales dans le cadre des comportements humains face aux machines. Cette dualité soulève une réflexion sur la dimension éthique de notre rapport aux nouvelles technologies et sur l’adaptation de nos usages face à leur impact tangible.
« Utiliser un langage poli donne le ton à la réponse. »
Kurtis Beavers (Microsoft)
Selon une récente enquête, 67 % des Américains déclarent adopter un comportement courtois avec les IA, convaincus que c’est la bonne attitude. Pour d’autres, cette habitude vise à « apaiser l’algorithme » en cas d’hypothétique soulèvement des machines. Les débats autour du respect envers l’IA et du langage poli envers chatbot sont donc loin d’être tranchés. Pourtant, la généralisation de ces pratiques interroge quant à leur réelle utilité face au coût et à la qualité des réponses.
L’impact environnemental insoupçonné des conversations avec ChatGPT
Chaque échange avec ChatGPT, même le plus bref, sollicite des centres de données dont la consommation d’électricité mondiale ne cesse d’augmenter. Selon une étude menée par le Washington Post et l’Université de Californie, générer un simple email via l’IA équivaut à l’énergie consommée par 14 ampoules LED pendant une heure.
L’utilisation répétée de ces technologies alourdit l’empreinte carbone des emails et accentue les conséquences écologiques réelles de nos usages numériques quotidiens. Cette réalité met en lumière le poids invisible des gestes anodins, comme la politesse envers un chatbot. Les centres de données d’OpenAI figurent parmi les infrastructures les plus énergivores du numérique, absorbant déjà près de 2 % de l’énergie mondiale. Avec la montée en puissance des usages quotidiens d’intelligence artificielle, cette proportion pourrait croître rapidement.
Écrire soi-même ses messages, plutôt que de solliciter systématiquement une IA pour des tâches simples, permettrait de limiter l’impact sur la consommation d’électricité mondiale. Face à l’expansion rapide de ces outils, il devient pertinent de s’interroger sur notre responsabilité collective quant à la préservation des ressources énergétiques.
Les centrales électriques américaines sont-elles nucléaires ? Si oui je ne vois pas où est o’impact environnemental.
Quant aux pertes financières, tant que OpenAI reste bénéficiaire on s’en fiche, on a payé pour un service, on l’exploite de la façon que l’on veut.
Les centrales ne sont pas nucléaires en grande majorité, openAI n’est pas bénéficiaire et le service est en partie gratuit….
Alors, pourquoi ChatGPT répond aux « Merci ! » et pas par un simple « De rien », mais en y ajoutant « Si tu as d’autres questions sur… », avec des émojis (ne sont-ils pas plus coûteux que les mots ?) et fréquemment en te posant à son tour des questions pour éventuellement préciser sa réponse ?