Créée en 1953, l’Union de la Publicité Extérieure (UPE) rassemble les entreprises qui façonnent l’affichage urbain et les écrans en ville. Sa mission s’incarne au service de la publicité extérieure, avec une vision mesurable.
Entre innovation digitale, régulation locale et attentes citoyennes, son rôle s’étend de la concertation à la mesure d’impact. Cette influence s’appuie sur une représentation professionnelle structurée, adossée au secteur des médias out-of-home, et portée par une gouvernance associative capable d’arbitrer vite.
Des origines à l’unification : un secteur rassemblé depuis 1953
L’UPE naît en 1953 pour structurer la communication extérieure et donner un porte‑voix commun à ses opérateurs. Cette construction s’appuie sur une histoire syndicale patiente, rythmée par des accords professionnels et des dialogues avec l’État. Au tournant des années 2000, la fusion des chambres historiques renforce la représentativité et clarifie les positions communes auprès des décideurs publics et économiques.
La trajectoire qui en résulte installe une continuité institutionnelle propice à la stabilité des règles et à l’intégration du numérique. Parmi les composantes mentionnées dans les statuts, on retrouve :
- Affichage
- Publicité lumineuse
- Mobilier urbain
- Publicité transports
Cette base unifiée sécurise les relations avec les collectivités et les partenaires privés.
Qui sont les membres de l’UPE et comment l’organisation fonctionne-t-elle ?
Le périmètre rassemble des groupes nationaux comme JCDecaux, Clear Channel France ou Mediatransports, mais aussi des régies locales et spécialisées. S’y côtoient des entreprises adhérentes de toutes tailles, ce qui reflète une vraie diversité d’acteurs couvrant affichage papier, écrans digitaux, réseaux de transport et mobilier urbain.
Le fonctionnement s’appuie sur une assemblée générale, un conseil, un bureau et des commissions thématiques animées par une équipe dédiée. Cette gouvernance opérationnelle arbitre les positions communes, coordonne les prises de parole, publie des repères méthodologiques et offre un appui juridique, afin d’aligner les pratiques professionnelles sur les standards reconnus en France.
Missions au quotidien : représenter, promouvoir et défendre la communication extérieure
L’UPE relaie les intérêts des afficheurs, des régies et des réseaux face aux pouvoirs publics et aux collectivités. Elle s’appuie sur des études d’impact, des bilans carbone et des retours de terrain pour structurer un plaidoyer sectoriel audible. Avec l’ARPP et les adhérents, elle met à jour des règles déontologiques couvrant contenus sensibles, protection des mineurs, allégations environnementales et transparence sur les formats.
Sur le terrain, l’Union contribue aux Règlements Locaux de Publicité, participe aux commissions des sites et échange avec les services de l’État. Cette présence nourrit un dialogue institutionnel constant, qui facilite des arbitrages équilibrés : trames paysagères préservées, sécurité routière, accessibilité. Exemple concret, des chartes locales fixent horaires d’extinction, densité d’affiches et suivi d’objectifs de sobriété énergétique.
Gouvernance et figures marquantes : de Stéphane Dottelonde à l’intérim de Valérie Decamp
Figure historique, Stéphane Dottelonde a accompagné la modernisation de la filière durant plus de deux décennies, de délégué général à président. Sous sa houlette, l’UPE a renforcé la mesure d’efficacité, la concertation avec les parlementaires et l’ancrage territorial des régies, installant un leadership sectoriel reconnu par les annonceurs comme par les collectivités.
Au début de 2025, Valérie Decamp, directrice générale de Mediatransports, prend les rênes temporaires de l’Union de la Publicité Extérieure. Elle assure la présidence intérimaire et porte un cap clair : accompagner le DOOH responsable, poursuivre la coopération avec les maires et garantir la continuité stratégique des chantiers ouverts, de la transition énergétique à la qualité du cadre de vie urbain.
Panorama des supports couverts : affichage, mobilier urbain, transports, DOOH et publicité lumineuse
L’Union de la Publicité Extérieure fédère des supports variés, du 4×3 périphérique aux colonnes, abris voyageurs et écrans dans les gares et centres commerciaux. Les réseaux de métro, tram et bus accueillent des dispositifs complémentaires, tout comme les aéroports et les zones commerciales, pour toucher des audiences mobiles.
Au-delà de la visibilité, chaque implantation s’ajuste aux environnements urbains, aux contraintes locales et aux usages de mobilité. Cette diversité s’orchestre dans un écosystème média OOH où cohabitent affiches papier et mobiliers connectés, avec des formats publicitaires calibrés : grand format, planimétrie, réseaux transport, écrans premium, afin de servir autant les campagnes nationales que les activations locales.
Le numérique en plein essor : ce que change le DOOH pour les annonceurs
La diffusion sur écrans apporte flexibilité, créativité et réactivité, avec des visuels mis à jour en temps quasi réel. Les modèles d’achat s’ouvrent à des logiques dynamiques, où l’affichage digital s’active par zones, horaires ou météo, tandis que l’automatisation d’achats facilite la mise en marché multiréseaux.
Les stratégies gagnent en précision grâce au ciblage contextuel et à une mesure d’audience plus fine qui relie exposition et impact. Pour structurer une activation DOOH, vous pouvez vous appuyer sur ces leviers :
- Diffusion déclenchée selon météo, affluence ou événements locaux
- Programmation par périmètre autour des points de vente
- Créations dynamiques liées aux stocks et aux prix
- Couplage avec le mobile pour étendre la couverture
Chiffres clés récents du marché français et poids croissant des recettes digitales
En 2024, la communication extérieure en France a atteint environ 1,49 milliard d’euros, soit près de +7,5 % par rapport à 2023 et au-dessus du niveau de 2019. Les recettes publicitaires portées par le numérique progressent, avec un DOOH estimé entre 22 et 25 % du chiffre d’affaires et un bassin de plus de 8 800 annonceurs actifs.
Le DOOH affiche une hausse d’environ 16 %, tirée par un élargissement du parc et par l’activation data des inventaires. Cette dynamique de marché se lit aussi dans l’adoption : près d’un annonceur sur deux investit aujourd’hui le digital, contre un sur quatre il y a cinq ans. Des indicateurs de croissance suivis par la profession confirment l’ancrage durable de cette tendance.
Transition écologique du média : engagements chiffrés et trajectoire de réduction du CO2
L’UPE a fixé des jalons clairs : -20 % d’émissions en 2025 et -48 % en 2030 par rapport à 2019, avec une neutralité visée à l’horizon 2050. Cette feuille de route s’appuie sur un bilan carbone consolidé du média, intégrant production, exploitation, diffusion des campagnes et fin de vie des équipements.
Selon des travaux cités par KPMG, la publicité extérieure représenterait près de 0,01 % des émissions nationales, soit un poids limité. La trajectoire 2030 se traduit par des actions concrètes : LED plus efficients, extinction nocturne, pilotage intelligent, éco-conception des mobiliers et logistique optimisée. Un plan de sobriété énergétique vise une baisse continue des consommations, avec suivi public des résultats.
AdOOHc, le calculateur carbone sectoriel : un outil de référence pour les campagnes
AdOOHc, conçu par l’UPE avec Axionable, sert à quantifier l’empreinte des campagnes d’affichage, print et DOOH sur l’ensemble du cycle de vie. L’outil s’appuie sur une méthodologie carbone traçable qui permet d’aligner annonceurs, agences et régies autour d’hypothèses communes. Ses usages concrets incluent :
- Tester des scénarios média avant arbitrage
- Comparer un plan papier à un plan DOOH comparable
- Exporter des rapports pour le reporting RSE
- Optimiser la diffusion selon le facteur d’émissions
Ces capacités facilitent les choix media et le suivi des engagements.
Chaque résultat prend en compte l’évaluation du cycle de vie : fabrication des supports, énergie de diffusion, logistique, maintenance et fin de vie. Vous disposez ainsi de repères vérifiables pour trancher entre formats, réseaux et durées, avec une réelle transparence environnementale intégrée aux bilans de campagne, sans ajout de complexité opérationnelle.
Relations avec les pouvoirs publics : concertation, commissions et cadre déontologique
L’UPE entretient un dialogue permanent avec les mairies, les services de l’État et les parlementaires sur les règles applicables à l’affichage et au DOOH. Ses représentants participent aux commissions départementales lorsque des enjeux de patrimoine, de paysages ou de sécurité routière sont examinés, afin d’apporter des données techniques et des retours d’expérience utiles aux décisions locales.
Le syndicat consolide des partenariats institutionnels avec l’ARPP et d’autres instances professionnelles pour formaliser un cadre partagé. Cette coopération nourrit l’auto-régulation publicitaire : recommandations, avis sur les créations et médiations, tout en veillant à la lisibilité des messages, au respect des publics sensibles et à l’équilibre avec les objectifs des collectivités.
Nouvelle donne réglementaire : la police de la publicité confiée aux maires
Depuis le 1er janvier 2024, les maires exercent la police de la publicité sur l’ensemble des communes, qu’un document local soit déjà en vigueur ou non. Cette évolution exige des outils clairs pour instruire, contrôler et sanctionner. L’UPE accompagne la montée en charge des compétences communales, avec un appui méthodologique et des retours d’expérience partagés entre collectivités.
Guides pratiques, modèles d’arrêtés et sessions de formation soutiennent l’appropriation du cadre. Des notes juridiques détaillent la réglementation locale et les articulations avec l’urbanisme. L’UPE propose aussi des trames pour élaborer ou réviser un Règlement local de publicité, afin d’équilibrer attractivité, protection des paysages et sécurité juridique des décisions.
Acceptabilité sociale et communication responsable : réponses concrètes du secteur
La profession renforce ses garde-fous : chartes, contrôle déontologique avec l’ARPP et dialogues avec les élus. Une part d’inventaire est réservée aux campagnes d’intérêt général, en coordination avec des acteurs publics et associatifs. Des concertations locales testent des implantations, des formats plus sobres et des messages adaptés aux attentes des riverains.
Les opérateurs mettent en œuvre des plans d’économie d’énergie, des extinctions nocturnes imposées par arrêté et une transparence accrue sur les impacts. Ces engagements s’illustrent par des campagnes solidaires sur la prévention, la culture ou l’urgence climatique. Des ateliers pédagogiques et des bilans partagés nourrissent un véritable engagement citoyen, propice à une publicité plus utile et mieux acceptée.
Le Grand Prix de la Communication Extérieure : créativité, palmarès et rayonnement du média
Organisé par l’Union de la Publicité Extérieure, le Grand Prix de la Communication Extérieure célèbre chaque année l’audace des campagnes et la qualité des affichages, analogiques comme digitaux. Un jury pluridisciplinaire, réunissant agences, annonceurs et médias, évalue les idées, l’impact et la pertinence. Par sa visibilité et ses échanges, ce rendez-vous s’impose parmi les grands événements professionnels du marketing et des médias, avec conférences, projections et débats inspirants.
Le palmarès distingue l’excellence créative, du Grand Prix aux mentions thématiques, avec un coup de projecteur particulier sur la création publicitaire adaptée à l’affichage et au DOOH. Les campagnes lauréates gagnent en visibilité, nourrissent les benchmarks des agences et bénéficient d’une vraie reconnaissance sectorielle. Pour les marques, ces trophées agissent comme un label, favorisant la diffusion, les reprises presse et la longévité des idées.