ODI dévoile l’écart entre engagements des employeurs et ressenti des équipes

Par Louise Caron

Les promesses d’entreprises ne suffisent plus. Les équipes jugent le quotidien. Entre communications soignées et réalités du terrain, un fossé se creuse, nourri par des écarts de perception mesurés par des données consolidées.

Des baromètres internes, des retours anonymisés et des signalements laissent apparaître des chantiers urgents, du management de proximité aux mécanismes d’équité salariale. Porté par l’observatoire de l’inclusion, ce croisement d’indicateurs met en regard les politiques de diversité et d’inclusion et le vécu des collaborateurs, pour révéler où l’effort produit un effet tangible et où il s’évanouit.

Un outil inédit pour relier actions D&I et ressenti des équipes

L’Observatoire de l’Inclusion (ODI) connecte le discours des employeurs au vécu des équipes. Il cartographie les actions de D&I et les confronte aux retours des collaborateurs pour rendre les politiques tangibles. Un pilotage plus clair en résulte, avec des priorités visibles et partagées.

L’outil s’appuie sur des questionnaires et des comparaisons par population. Ce outil de mesure structure les résultats par axes et niveaux, ce qui permet une lecture agile. Il valorise la perception des salariés pour ajuster les priorités au-delà des intentions.

Indices, piliers et dimensions : ce que mesure l’Observatoire

L’ODI croise intentions et vécu pour produire des repères comparables. Des indices d’actions et d’impacts sur 100 facilitent la lecture et le suivi des progrès. La méthodologie comparative permet d’aligner les résultats entre entités et métiers. Pour situer une organisation, voici les axes suivis.

  • Piliers : équité, coopération, transversalité, appartenance
  • Dimensions : gouvernance, ressources humaines, management, communication
  • Indices : actions déclarées, impacts perçus
  • Comparaisons : par entité, site, métier, population

Les résultats se lisent à travers les piliers de l’inclusion, ce qui révèle les points forts et les zones à renforcer. Ils éclairent aussi les dimensions RH et management, de la conception des politiques à leur mise en œuvre, pour orienter les plans et objectiver les progrès.

Équité et management, les angles morts qui freinent l’inclusion

Les écarts les plus persistants émergent lorsque les règles paraissent floues. Le cœur du sujet reste l’équité de traitement, trop peu visible dans les pratiques quotidiennes et les décisions. Sans alignement clair entre promesses et vécu, les collaborateurs s’interrogent et la confiance s’érode.

Les organisations qui progressent mettent le cap sur le management de proximité. En rendant les objectifs mesurables, elles ancrent des pratiques managériales inclusives : délégation équitable, feedbacks posés, repérage des biais, suivi des décisions. Ce niveau d’exigence favorise la cohérence et réduit les zones d’ombre.

Minorités, appartenance et écarts de perception au travail

Les écarts de vécu apparaissent dès que l’on observe les parcours professionnels. Pour les groupes minoritaires au travail, les opportunités paraissent moins accessibles, et les règles moins claires. Ces réalités nourrissent de forts écarts de perception entre managers et collaboratrices et collaborateurs, avec des conséquences sur la motivation.

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Des actions concrètes améliorent le climat : visibilité des rôles, voies de recours, alignement des critères. Lorsque les équipes se sentent reconnues, le sentiment d’appartenance progresse, surtout dans les collectifs où l’écoute et la transparence guident les décisions et les pratiques quotidiennes.

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