En 2025, Cloudflare révèle un web où la présence humaine se dilue peu à peu dans les chiffres. Sous l’essor du trafic web 2025, les robots gagnent du terrain invisible massivement.
Le rapport annuel de Cloudflare trace la cartographie d’un réseau dominé par l’automatisation, où près de la moitié des visites n’émanent plus d’êtres humains. Au fil des requêtes, bots et IA orchestrent analyses, tests et falsifications, tandis que les nouvelles tendances Cloudflare en sécurité dévoilent un internet filtré, régi par les algorithmes.
Les bots occupent près de la moitié du trafic web
Selon le rapport Cloudflare Radar 2025, près d’une requête web sur deux ne vient plus d’un visiteur humain. Ce basculement reflète l’essor d’un trafic automatisé, généré par des scripts, des robots d’indexation et des services connectés en continu. Cloudflare indique que le volume de requêtes liées à l’IA a été multiplié par plus de quinze entre janvier et décembre 2025 sur son réseau mondial.
Les robots de moteurs de recherche restent très présents dans ce paysage mesuré par Cloudflare. Parmi eux, l’indexation Googlebot représenterait à elle seule environ 4,5 % des requêtes HTML observées. L’ensemble des requêtes non humaines générées par les systèmes d’IA, dopé par la croissance IA générative, atteint déjà 4,2 % du trafic et poursuit sa progression.
- Près de 50 % du trafic global vu par Cloudflare Radar 2025 serait généré par des bots.
- Les dix premiers pays concentrent environ 71 % de ce trafic automatisé mesuré.
- Les États‑Unis représentent près de 40 % du trafic de bots, devant l’Allemagne et Singapour.
- Les robots d’IA autres que Googlebot comptent déjà pour 4,2 % des requêtes recensées.
Qui mène le jeu : Google, Meta, Apple et Microsoft en 2025
Les données 2025 de Cloudflare montrent que Google, Meta, Apple et Microsoft concentrent la majorité du trafic mondial. Moteur de recherche, messageries, réseaux sociaux et clouds forment un socle de services internet populaires qui attirent chaque jour des milliards de connexions sur tous les continents.
Cloudflare souligne aussi la poussée des outils d’IA comme ChatGPT, Claude, Perplexity ou Gemini, qui orientent toujours plus de requêtes vers ces groupes. Cette domination renforce la part de marché plateformes détenue par les GAFAM et façonne un véritable classement des géants tech, où TikTok cède du terrain face à YouTube, Instagram, Outlook, Gmail ou encore au navigateur Chrome.
Mobile en tête dans 117 pays, iOS et Android se partagent le terrain
Cloudflare recense en 2025 cent dix‑sept pays où le mobile génère la majorité des requêtes web. Cette poussée de l’usage mobile mondial se lit dans les chiffres : le Soudan atteint 75 % de trafic issu de smartphones, le Malawi 74 %, alors que Gibraltar ne compte que 5,1 % d’accès mobiles sur son réseau observé.
Du côté des systèmes, iOS représente 35 % du trafic selon Cloudflare. Dans cette adoption iOS et Android, Monaco culmine à 70 % de trafic iOS, le Danemark à 65 %, le Japon à 57 % et Porto Rico à 52 %. En Papouasie–Nouvelle‑Guinée, avec 97 % d’Android, ce pays à forte mobilité rappelle que l’analyse du trafic par appareil montre un quasi‑monopole pour Google.
| Pays / Région | Part du trafic mobile (%) | Part d’iOS dans le trafic mobile (%) | Part d’Android dans le trafic mobile (%) |
|---|---|---|---|
| Soudan | 75 | ||
| Malawi | 74 | ||
| Gibraltar | 5,1 | ||
| Monaco | 70 | ||
| Danemark | 65 | ||
| Japon | 57 | ||
| Porto Rico | 52 | ||
| Papouasie–Nouvelle‑Guinée | 97 |
Débits et disponibilité, l’Europe accélère quand l’Asie envoie plus vite
Dans son bilan 2025, Cloudflare place plusieurs pays européens aux avant‑postes pour les vitesses de téléchargement. L’Espagne et la Hongrie dépassent 300 Mbit/s en moyenne, tandis que France, Portugal, Danemark et Roumanie figurent aussi parmi les territoires aux débits descendants élevés, bien devant de nombreuses régions du globe.
Les pays asiatiques dominent pour l’envoi de données : Corée du Sud, Macao, Singapour et Japon dépassent 130 Mbit/s en moyenne. Ces performances illustrent des débits montants en Asie particulièrement rapides. Cloudflare recense 174 pannes majeures en 2025, dont près de la moitié liées à des coupures imposées, tandis que la montée d’IPv6, le doublement du trafic Starlink et l’optimisation du routage améliorent la qualité de connexion mesurée depuis Londres ou Los Angeles.
Sécurité au quotidien, des DDoS massifs aux e-mails piégés
Sur son réseau mondial, Cloudflare affirme avoir bloqué ou filtré près de 6 % du trafic observé en 2025. Cette atténuation DDoS vise surtout le trafic bot malveillant : environ 40 % des requêtes de robots viennent des États‑Unis, et près d’un quart est associé à des infrastructures Amazon Web Services ou Google Cloud.
Les flux d’e‑mails apparaissent tout aussi exposés : Cloudflare classe plus de 5 % des messages comme malveillants, tandis que la quasi‑totalité de ceux envoyés depuis les TLD .christmas ou .lol termine en spam. Dans ce climat marqué par l’attaque contre La Poste en France, la sécurité post-quantique progresse, près de 52 % du trafic humain chiffré adoptant déjà ces nouveaux algorithmes.