Cet homme a consacré plusieurs années à transmettre des savoirs. Enthousiaste sur la scène éducative, il a enseigné dans un paisible collège. Souvenirs de sorties scolaires et rencontres inattendues continuent de le faire sourire.
Désormais, son quotidien arbore un nouveau rythme. Cela inclut une pension de retraite plus modeste que ses attentes, mais la satisfaction demeure. En tant que fonctionnaire, il a longtemps espéré une meilleure rémunération. Tout bascule.
Un parcours marqué par l’enseignement en collèges
Joël a dédié presque trente ans à l’enseignement dans des établissements variés, en se consacrant à la progression de ses classes. Cette période a été rythmée par la préparation de multiples évaluations et l’accompagnement d’élèves parfois en difficulté. Dans ses premiers jours sur le terrain, il s’est tourné vers la littérature pour stimuler la curiosité de ses apprenants. Il a alors découvert les défis liés au second degré, où les exigences pédagogiques réclament une grande souplesse. À travers son cursus, il est devenu un professeur très apprécié, particulièrement dans la ville de La Roche-sur-Yon. Ses cours ont mis en lumière des œuvres classiques comme « Bel-Ami », dans le but d’encourager le goût de la lecture et la réflexion intellectuelle.
Il a exercé dans plusieurs collèges classés REP+ durant plus de dix ans, attiré par leur mission de soutien scolaire renforcé. Ses méthodes d’enseignement ont mis en avant une littérature accessible et engageante, valorisant des auteurs contemporains aux côtés des œuvres classiques. Les élèves ont apprécié ses échanges interactifs, car il tenait à impliquer chacun dans des projets créatifs. Joël se souvient d’un atelier de discussion où tout le monde parvenait à exprimer ses opinions, même face à des textes parfois complexes. Cette quête de sens a entretenu son enthousiasme jour après jour. Quinze ans plus tard, il indique qu’il ne regrette aucun choix, affirmant que chaque établissement lui a offert une expérience inoubliable.
La transition vers une retraite à taux plein
Joël se rappelle le moment où il a regroupé ses documents pour clore une longue expérience professionnelle. Il avait obtenu le CAPES dans sa jeunesse, ce qui lui a permis d’évoluer comme fonctionnaire dans différentes académies. Il a achevé sa carrière à 61 ans, juste avant que l’âge légal ne soit porté à 64 ans. Selon ses dires, sa rémunération avoisinait 3 200 euros bruts en fin de parcours, auxquels s’ajoutait une prime liée à son investissement auprès d’élèves en grandes difficultés.
Il souligne que ces montants couvrent un quotidien serein et garantissent une vie décente. Cette vision de la retraite reflète le résultat de nombreuses années passées à répondre aux défis que propose le métier d’enseignant. Petit à petit, ses démarches administratives ont abouti, lui offrant une pension de retraite qu’il juge satisfaisante. Aujourd’hui, il reçoit près de 2 700 euros bruts par mois, ce qui correspond à 2 454 euros nets.
Son entourage lui a fait remarquer qu’il bénéficie d’une retraite mensuelle supérieure à nombre de retraités, fruit de ses années de service et de l’ancienneté acquise au fil du temps. Il dépeint ce nouveau chapitre comme un équilibre inédit, libre de toute contrainte professionnelle. Même si l’emploi du temps change radicalement, il maintient des liens forts avec l’univers scolaire, persuadé que ses souvenirs et son expérience peuvent encore encourager les plus jeunes dans leurs projets d’avenir.
Un engagement bénévole auprès d’adultes étrangers
Joël ne se contente pas de profiter de ses journées libres. Au moins deux fois par semaine, il intervient bénévolement auprès d’adultes souhaitant progresser en expression orale. À ses yeux, la langue représente un moyen d’échange fondamental, alors il a choisi de dispenser des cours de français dans une atmosphère conviviale. Le retour positif des apprenants lui apporte une satisfaction bienvenue. Il insiste sur la méthode participative, où chacun peut parler sans crainte.
Cette démarche vise à dépasser certaines barrières linguistiques et contribue à donner confiance aux personnes qui désirent tisser de nouvelles relations. Par ailleurs, l’ambiance détendue lors des séances pousse les plus timides à s’aventurer dans la prise de parole. Maintenant qu’il dispose de davantage de temps, il collabore avec un centre social local, désireux d’accueillir toutes les nationalités. Ce lieu offre une ambiance chaleureuse et favorise la rencontre de diverses cultures.
Joël y propose un soutien linguistique spécifique aux apprenants qui ont peu pratiqué la langue, notamment ceux arrivés récemment dans la région. Certains confient qu’ils espèrent une réelle intégration et voient dans ces échanges une porte ouverte vers d’autres activités. Selon Joël, la patience et la bonne humeur animent chaque session, dans le but de créer un climat propice à l’aisance orale. Les participants travaillent volontiers la prononciation et la compréhension, tout en partageant leurs expériences personnelles avec franchise.
Source : lefigaro.fr