Racheal Kaur, une employée de la compagnie AirAsia, a adopté un mode de vie pour le moins atypique. Chaque matin, elle se lève à 4h pour entamer son trajet quotidien de 800 km en avion pour rejoindre son travail à Kuala Lumpur, laissant derrière elle son domicile dans le nord de la Malaisie.
Ce rituel matinal hors du commun implique un réveil avant l’aube et un vol de 40 minutes, une routine que beaucoup jugeraient impensable.
Un rituel matinal hors du commun
Racheal Kaur commence sa journée bien avant l’aube, avec un réveil fixé à 4 heures du matin. Après s’être préparée, elle quitte sa maison à 5 heures pour se rendre à l’aéroport de Penang, d’où elle s’envole pour Kuala Lumpur. Ce trajet en avion, qu’elle effectue chaque jour, dure entre 30 et 40 minutes. Une fois arrivée, elle rejoint son bureau pour commencer sa journée de travail à 7h45.
Ce rituel matinal est loin d’être commun, mais il est devenu une routine pour elle, lui permettant de maintenir son équilibre vie professionnelle-vie personnelle. Cette manière de penduler est certes atypique, mais elle lui permet de maximiser son temps, évitant ainsi les longues heures de route qui seraient nécessaires si elle choisissait de faire le trajet en voiture.
Bien que ce choix puisse paraître extrême, il est adapté à sa situation personnelle et professionnelle, lui offrant chaque jour une vue imprenable sur le paysage malaisien depuis le ciel lors de son vol quotidien de 800 km aller-retour pour le travail.
Les raisons qui motivent ce choix de vie
L’aspect financier joue un rôle prépondérant dans la décision de Racheal de voler quotidiennement. En habitant à Penang, elle réalise des économies significatives sur les coûts de logement et de nourriture par rapport à Kuala Lumpur. Elle dépense environ 236 euros par mois pour ses vols, alors que le coût d’un logement seul à Kuala Lumpur s’élèverait à 322 euros. De cette façon, elle gère mieux son budget tout en conservant un équilibre personnel et familial satisfaisant.
Par ailleurs, Racheal accorde une grande importance à la proximité avec sa famille. Elle a deux enfants âgés de 11 et 12 ans, et préfère rentrer chez elle chaque soir pour passer du temps avec eux. Ce choix quotidien lui permet de ne pas manquer les moments importants de leur vie et de leur croissance, tout en gérant efficacement sa carrière. Cet arrangement lui offre la tranquillité d’esprit, sachant qu’elle peut être présente pour ses enfants tout en conservant son poste chez AirAsia.
L’impact environnemental de ce mode de transport
Malgré les avantages personnels et économiques, le choix de Racheal a des répercussions significatives sur l’environnement. Son trajet quotidien en avion génère environ 280 kilogrammes de CO2 chaque jour. Sur une année, cela représente près de 67,2 tonnes de CO2, un chiffre alarmant surtout lorsqu’on le compare à la moyenne des émissions individuelles. Ce mode de transport aérien quotidien soulève des questions importantes sur l’écologie et l’empreinte carbone individuelle.
Consciente de ces impacts, Racheal assume néanmoins son choix, soutenue par son employeur, AirAsia. Pour elle, la facilité et les avantages personnels l’emportent sur les préoccupations écologiques, bien que ce sujet attire régulièrement l’attention et les critiques d’autrui. Elle symbolise ainsi une tension croissante entre les besoins personnels et les impératifs environnementaux, révélant une facette complexe des défis modernes liés aux choix de transport.