Demand Side Platform : une technologie au cœur du ciblage publicitaire

Par Valentine Baudry

Vous ciblez des résultats, pas des impressions vides. Un Demand Side Platform (DSP) aligne décisions algorithmiques, coût par résultat et qualité d’inventaire pour investir là où l’attention se transforme en action.

L’objectif est simple, réduire le bruit, amplifier les signaux mesurables, et payer le juste prix pour chaque exposition. Au croisement de la publicité programmatique, d’une plateforme d’achat de médias connectée et d’un ciblage d’audience affiné, un DSP remplace l’intuition par des preuves et coupe net les gaspillages.

Table des matières

De quoi parle-t-on quand on dit Demand Side Platform (DSP) ?

Un DSP est une plateforme logicielle qui permet aux annonceurs d’acheter des impressions en programmatique sur web, applications, CTV et DOOH via des enchères en temps réel. Il centralise le ciblage, le contrôle de la fréquence et la mesure, en orchestrant un achat d’inventaire publicitaire précis au sein d’un écosystème adtech composé d’SSP, d’ad exchanges et de sources de données.

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Les équipes marketing et trading l’emploient pour relier objectifs business, audiences et créations, tout en reliant DMP, CDP et analytics. Il sert de colonne vertébrale au médiaplanning digital, avec des optimisations algorithmiques du budget et des enchères, et une automatisation des campagnes qui accélère les tests, réduit les coûts opérationnels et améliore la pertinence des diffusions.

Comment fonctionne un DSP, étape par étape

Un DSP orchestre l’achat média automatique en recevant des opportunités d’impressions, en les évaluant, puis en décidant d’acheter ou non. Il se connecte à des échanges d’inventaires et calcule, pour chaque impression, la probabilité d’atteindre votre objectif. Cette approche s’appuie sur des signaux temps réel, des historiques de performances et des contraintes budgétaires. Grâce à une intégration aux ad exchanges étendue, la plateforme compare des millions d’emplacements pour sélectionner ceux qui répondent le mieux à vos critères.

La décision d’achat s’appuie sur des modèles prédictifs qui estiment la valeur attendue d’une impression et choisissent un prix d’enchère pertinent. Le cœur du système repose sur une optimisation algorithmique continue, afin d’allouer le budget aux segments qui performent. Lorsqu’une opportunité est jugée rentable, la plateforme participe aux enchères en temps réel et émet une réponse en quelques millisecondes.

  • Connexion aux sources d’inventaire et normalisation des signaux
  • Évaluation de la qualité et estimation de la valeur attendue
  • Participation à l’enchère, décision prix et achat
  • Diffusion, mesure, mise à jour des modèles
Une enchère programmatique s’exécute typiquement en moins de 120 ms, du bid request à l’ad call servi.

Connexion aux places de marché et choix des inventaires

Le DSP s’authentifie auprès des principales marketplaces publicitaires et agrège les flux d’impressions venant de multiples partenaires. Cette étape garantit une couverture large des formats : web, in‑app, CTV et affichage digital. Les signaux sont standardisés (device, contexte, géo, qualité) pour permettre des comparaisons fiables entre sources. Vous pouvez appliquer des filtres, des deals privés et des listes de domaines autorisés pour cadrer l’achat.

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Au-delà de l’accès multi-SSP, la plateforme calcule des scores de qualité d’inventaire basés sur la visibilité, le taux d’IVT, la brand safety et l’historique de conversion. Les inventaires performants sont privilégiés, tandis que ceux à risque sont exclus ou achetés à prix limité. Des accords premium (PMP, Preferred Deals) sécurisent des emplacements clés lorsqu’ils répondent aux KPI.

Décision en temps réel : scoring et enchères RTB

Chaque bid request est évaluée par un modèle prédictif qui estime le taux de clic ou de conversion attendu et produit un score d’opportunité. Ce score est combiné au prix plancher, au budget restant et aux caps de fréquence pour décider si l’on participe, et à quel prix. Les signaux utilisés incluent l’historique utilisateur, la page, l’appareil et la visibilité anticipée.

Le moteur répond sous une latence milliseconde afin de rester éligible à l’enchère. La stratégie d’enchère peut viser un CPM cible, un CPA, un ROI ou une visibilité minimale, avec des garde‑fous contre les surenchères. Des mécanismes comme le second‑price modifié ou le first‑price sont pris en compte lors du calcul de l’offre.

Diffusion, mesure et boucles de rétroaction

Après le gain d’enchère, la création est servie, puis instrumentée via des balises et des pixels de conversion. Les événements collectés (impressions visibles, clics, ventes, revenus) alimentent le reporting et les modèles prédictifs. Les signaux frauduleux sont filtrés et les invalid traffic sont soustraits avant l’attribution.

Les algorithmes ajustent les enchères, les segments et les placements selon une optimisation itérative. Cette boucle de feedback réalloue les budgets vers les combinaisons format‑contexte‑audience qui performent, réduit la pression sur les segments saturés et met à jour les listes d’exclusion, afin de préserver le ROAS et la qualité d’exposition.

Ciblage et données : du signal brut à l’audience actionnable

Pour passer du bruit au ciblage activable, un DSP capte, nettoie et relie des signaux issus du web, des apps et du CRM. Vous alignerez les objectifs commerciaux avec la collecte avant d’orchestrer des données propriétaires en segments d’audience exploitables par les algorithmes d’enchères. Pour préparer le terrain, voici des sources à prioriser.

  • Logs CRM et conversions server-side
  • Événements in‑app et identifiants publicitaires
  • Parcours onsite : pages vues, scroll, ajout panier
  • Flux produits, disponibilité et marges
  • Signal contextuel : mots‑clés, catégories, sûreté
Visez 3 à 5 signaux de haute qualité au départ, puis élargissez après deux cycles d’apprentissage mesurés.

Au-delà des flux, la valeur vient des règles : fraîcheur, déduplication, scores, et boucles de rétroaction qui corrigent les biais. Vous testez la granularité utile, puis alimentez un enrichissement de profil mesuré via partenaires, signaux contextuels et modèles. Sans protocole de qualité, le volume masque la pertinence et réduit l’échelle.

Données 1st, 2nd et 3rd party : complémentarités et limites

Les trois familles se complètent, mais ne servent pas les mêmes finalités. Les jeux 1st party reposent sur un consentement utilisateur explicite, traçable et révocable, idéal pour la personnalisation et la mesure déterministe. Les échanges 2nd party exigent un cadre contractuel, un appariement d’identifiants sécurisé et des tests de portée vs précision. Les apports 3rd party restent utiles pour élargir une couverture thématique, même si la résilience aux cookies dans les navigateurs et sur iOS réduit leur granularité. La bonne recette : source fiable, fraîcheur contrôlée, et méthode d’évaluation incrémentale avant tout déploiement large.

Segmentation et modélisation d’audience (lookalike, RFM, LTV)

Un socle RFM classe récence, fréquence et montant avec des seuils adaptés à votre cycle d’achat. Les modèles de scoring prédictif estiment propension et churn, puis guident la création d’un seed robuste. Les lookalikes étendent ce seed avec une similarité d’audience choisie pour équilibrer portée et précision. Pour arbitrer les enchères et le capping, la valeur vie client pilote les investissements : plus la LTV attendue est élevée, plus le pacing accepte des CPM supérieurs, à condition de valider l’incrément via témoins géographiques ou holdouts.

Enchères et allocation budgétaire en temps réel

Les DSP évaluent chaque impression et estiment la valeur attendue du clic ou de la conversion pour ajuster l’enchère. Pour lisser la dépense et éviter les pics, les équipes activent un pacing budgétaire et définissent des seuils d’enchère par format, device et éditeur. Les modèles combinent signaux contextuels, historique d’apprentissage et contraintes de marge afin de sécuriser le ROI.

Le pilotage ne se limite pas au prix d’achat. Il intègre des règles de distribution horaire, des exclusions d’inventaires risqués et un contrôle de fréquence calibré par segment de valeur. Objectif clair : maximiser les opportunités réellement contributives tout en garantissant une exposition soutenable et une répartition du budget cohérente avec les objectifs de campagne.

Repère pratique : surveillez eCPM, win rate et CPA en trio, l’écart inhabituel entre deux indicateurs signale un réglage à revoir.

Stratégies d’enchères : CPC, CPM, CPA, vCPM

Choisir le mode d’enchère dépend du signal de conversion et du rôle de la campagne. Pour le trafic, CPC; pour la considération et la couverture, CPM ou vCPM avec une visibilité mesurée. En performance, visez un coût par acquisition soutenable, tout en protégeant l’efficacité média par un tracking propre, des volumes suffisants et des exclusions anti-fraude.

Contrôles de fréquence, pacing et caps budgétaires

Fixer la pression publicitaire par utilisateur réduit les irritations et les gaspillages. Combinez capping par utilisateur et plafonds quotidiens par ligne d’achat pour éviter la dispersion budgétaire. Ajustez le pacing horaire et fermez les segments qui montrent des signes de saturation d’audience, notamment lorsque les CTR chutent et que l’eCPM grimpe sans gain de conversions.

Attribution et signaux de performance

L’optimisation s’appuie sur des modèles clairs et des tests de causalité. Paramétrez des fenêtres d’attribution adaptées au cycle d’achat, puis validez l’incrémentalité mesurée via géo-expériences, PSA ou conversion lift. Alimentez l’algorithme avec des indicateurs de conversion fiables, tels que revenu net, lead qualifié ou panier validé, afin d’éviter l’overfitting au dernier clic.

Création publicitaire dynamique et personnalisation

La création pilotée par un DSP assemble, à chaque impression, des briques visuelles et textuelles pour adapter le message à l’utilisateur et au contexte d’exposition. Textes, prix, notations, images et CTA sont combinés selon des contraintes de marque et des signaux médias. L’assemblage s’effectue en quelques millisecondes, puis se fige pour la mesure et l’attribution.

Cette approche s’articule autour d’une personnalisation créative mesurable, où des contenus dynamiques se déclinent à partir d’un même template. La performance se pilote avec des tests multivariés qui évaluent titres, visuels, couleurs ou offres promotionnelles sur des segments distincts. Résultat : plus de pertinence, moins de fatigue publicitaire, et un apprentissage continu sur les combinaisons qui génèrent un engagement utile.

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Format IABDimensions (px)Poids initial max (KB)Durée animation max (s)
Medium Rectangle300×25015015
Leaderboard728×9015015
Wide Skyscraper160×60015015
Half Page300×60015015
Billboard970×25015015
Mobile Banner320×5015015
Portrait300×105015015
Video In‑Stream16:9 (ex. 1920×1080)Selon VAST/VMAP30

Dynamic Creative Optimization : variantes, règles et flux produits

La DCO assemble des variantes créatives en fonction de signaux d’audience et d’inventaire, pour afficher la combinaison la plus pertinente. Les flux PIM et merchandising exposent des catalogues produits enrichis de prix, stock, images et attributs. Des règles de personnalisation priorisent l’offre (marge, popularité, proximité), tandis qu’un moteur de rendu génère l’annonce à la volée. Illustration : un voyageur ayant consulté un hôtel voit l’établissement encore disponible, sinon un équivalent proche, avec badge “annulation gratuite”. Les logs conservent l’arbitrage créatif, ce qui relie chaque impression aux KPI et alimente l’optimisation.

Contextualisation par environnement, device et moment de la journée

L’adaptation passe par des signaux contextuels tels que la sémantique de la page, la météo, la géolocalisation ou le vertical média. Le ciblage par device pilote formats, poids, taille de police et interactions selon mobile, desktop, CTV ou application. La temporalité publicitaire module offres et messages : snack content le matin, retargeting transactionnel en fin d’après‑midi, vidéo longue en soirée sur écran TV. Exemple : une app de livraison met en avant les délais estimés proches des heures de repas, alors qu’un acteur B2B pousse une démo pendant les créneaux de bureau sur desktop.

Types de plateformes : self-service, full-service et white-label

Le self-service donne la main sur le paramétrage, les audiences, les créas et la diffusion multi-canale. Les équipes expérimentées apprécient ce contrôle direct pour tester rapidement des stratégies et arbitrer leurs investissements. Ce modèle maximise votre niveau d’autonomie tout en exigeant rigueur, compétences média et gouvernance claire des accès.

Le full-service confie stratégie, optimisation et reporting à un partenaire pour gagner en efficacité sans mobiliser trop de ressources internes. Les offres en marque blanche permettent d’assembler sa stack et d’intégrer ses algorithmes avec une personnalisation de plateforme poussée, tout en bénéficiant d’un accompagnement opérationnel calibré sur vos objectifs, vos marchés et votre roadmap data.

Quelques repères pour choisir :

  • Self-service : contrôle maximal et cycles de test rapides.
  • Full-service : délégation et pilotage par des experts.
  • White-label : marque propre, connecteurs sur mesure et intégrations.
  • Modèle hybride : internalisation progressive, support à la carte.
Objectif pragmatique : choisissez le modèle qui réduit votre temps de décision sans diluer la responsabilité de la performance.

Niveaux de contrôle et de transparence

Un bon cadre précise les rôles, les droits et les preuves vérifiables. Au-delà des dashboards synthétiques, sécurisez l’accès aux logs impression et enchère, demandez une granularité des rapports au plus fin pour auditer les optimisations, et formalisez une gouvernance média qui couvre contrats, frais, deals privés, whitelist, blacklist et obligations de reporting.

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Coûts, ressources et compétences requises

Le modèle économique mêle minimums garantis, part d’adspend et services. Anticipez les frais technologiques (licences, ad-serving, mesure, brand safety), dimensionnez une équipe trading pour le paramétrage et l’optimisation, et renforcez l’expertise data afin d’ingérer la first-party, bâtir des segments, exécuter des tests incrémentaux et fiabiliser l’attribution.

Cas d’usage par taille d’annonceur et secteur

Petites structures : performances orientées acquisition avec retargeting simple et scénarios ROAS. Grands comptes : couverture multi-pays, mix branding et conversion. Le e-commerce active le retail média et le reciblage catalogue, les campagnes B2B s’appuient sur l’ABM et la qualification, tandis qu’un lancement produit tire parti de la CTV et du DOOH pour élargir rapidement la portée.

Bénéfices pour l’annonceur : précision, portée et rentabilité

Un DSP consolide l’achat programmatique et pilote les enchères impression par impression. Cette cohérence facilite le suivi du retour sur dépenses publicitaires et accélère les arbitrages entre canaux et formats, avec une lecture claire des coûts média, des taux d’expositions visibles et des conversions attribuées.

Vous gagnez en précision via le scoring temps réel et des contrôles de fréquence. Les modèles limitent la diffusion non utile, générant une réduction du gaspillage visible sur les segments sous-performants. En parallèle, l’élévation média isole la couverture incrémentale apportée par de nouveaux écrans, afin de rediriger le budget vers les combinaisons les plus rentables et d’augmenter la valeur par impression.

Réduction des gaspillages médias et amélioration du ROAS

Les enchères s’ajustent à la probabilité de conversion et excluent les inventaires à faible visibilité. Grâce à des listes d’éditeurs, des deals privés et des règles de brand safety, le filtrage d’inventaire élimine les zones à risque. Vous renforcez l’efficacité budgétaire par des tests A/B, du multi‑arm bandit et des learnings de cohorte, puis vous appliquez une optimisation continue qui réalloue la dépense vers les audiences et créations au meilleur ROAS, sans inflation de fréquence.

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Accès unifié aux inventaires web, in-app, CTV et DOOH

Un seul point de pilotage regroupe les principaux SSP et les deals garantis. Vous orchestrez la télévision connectée avec des segments adressables, vous activez l’affichage extérieur digital via des déclencheurs locaux, et vous synchronisez les messages avec le mobile. Cette échelle cross-canal vous donne une fréquence maîtrisée, un reporting unifié et des attributions cohérentes entre web, in‑app, CTV et écrans urbains, pour une portée utile réellement mesurée.

Points de vigilance : privacy, fraude publicitaire et opacité

Les DSP exposent des risques juridiques, financiers et réputationnels si la gouvernance n’est pas précise. Les partenaires doivent documenter les flux de données et les rôles, avec audits indépendants. Les bases légales doivent être traçables, tout comme les mécanismes d’opposition. Exigez des rapports clairs sur les enchères, afin d’améliorer la transparence des enchères au niveau des deals et des chemins médias.

Côté protection, privilégiez des partenaires certifiés et une mesure tierce. Les contrats doivent encadrer la conformité RGPD, la minimisation des données et les durées de conservation. Sur la sûreté média, combinez pré-bid et post-bid avec détection d’anomalies, device fingerprinting et signaux réseau, afin de renforcer la lutte contre bots et réduire les gaspillages publicitaires.

Consentement, cookies et identités alternatives

Le recueil du consentement repose sur une CMP compatible TCF 2.2, avec granularité par finalité et preuves horodatées. Quand le signal utilisateur est faible, privilégiez une contextualisation privacy-first mêlant sémantique de page, signaux device et géolocalisation agrégée, tout en limitant les empreintes persistantes.

Pour l’adressabilité, les connexions authentifiées et le hash d’email permettent des identifiants déterministes interopérables avec les principaux SSP. En parallèle, testez des approches par cohorte d’intérêt et des solutions d’identités partagées, puis mesurez l’incrémentalité via geo holdout ou conversion lift, sans surexposer les segments.

Brand safety, IVT et transparence des chaînes d’approvisionnement

La protection de la marque commence par des règles strictes. Constituez des allowlists éditeurs, mettez à jour des listes d’exclusion par mots-clés sensibles, et appliquez des filtres d’URL, d’apps et de catégories IAB. Des vérificateurs tiers bloquent les environnements risqués en temps réel.

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Sur la qualité média, suivez le taux de visibilité, l’attention et les indicateurs d’IVT pour isoler le trafic invalide. Réduisez les arbitrages opaques via ads.txt/app-ads.txt et l’analyse du chemin d’approvisionnement afin d’optimiser le supply path vers des routes plus sûres et moins coûteuses.

Mettre un DSP en place : étapes clés et garde-fous opérationnels

Déployer un DSP requiert un pilotage rigoureux, du choix de la plateforme à l’orchestration des flux et des workflows d’achat. Les équipes marketing, data, juridique et finance collaborent pour définir les accès, les environnements et les standards qualité. Un référentiel commun, des conventions de nommage et un calendrier borné encadrent le cadrage des KPIs afin d’éviter les dérives.

Avant tout lancement, validez l’intégrité des tags et pixels, les mappages d’événements et la remontée des conversions. Cette phase inclut un recettage technique reproductible, avec cas de test, seuils d’acceptation et rapports d’anomalies, puis une documentation des tests claire pour tracer hypothèses, correctifs et décisions, garantissant la comparabilité entre campagnes et périodes.

Préparer la donnée et aligner les KPIs business

Rassemblez les données site, app, CRM et analytics, puis qualifiez les droits d’usage et la base légale. Sur cette base, établissez une cartographie des sources décrivant champs clés, fraicheur et qualité. Unifiez identifiants, événements et horodatages via une normalisation de schémas et documentez les règles de transformation. Reliez les objectifs commerciaux à des objectifs mesurables associés aux conversions primaires, aux signaux intermédiaires et aux coûts.

Paramétrer, tester et itérer sans biais

Créez des environnements de test isolés, paramétrez des campagnes pilotes limitées en variables et verrouillez le tracking. Définissez des plans d’expérimentation avec hypothèses, métriques cibles, fenêtres d’observation et critères d’arrêt. Comparez les variantes via des groupes de contrôle équilibrés, en conservant un tirage aléatoire et des fenêtres identiques. Limitez le biais de sélection par randomisation, pré-stratification et journaux d’exclusions documentés.

Gouvernance, SLA et contrôle des coûts

Désignez les rôles RACI, cadrez les fenêtres de changement et standardisez les validations créatives et data. Contractez des accords de niveau de service couvrant disponibilité, support et qualité d’inventaire, avec pénalités claires. Mettez en place un suivi financier quotidien : alertes sur pacing, CPM, eCPC, CPA et écarts prévisionnels. Programmez un audit de campagne mensuel portant sur brand safety, IVT, visibilité, respect des caps et cohérence de l’attribution.

Mettre un DSP au service de sa marque : du test à l’industrialisation

Commencez par un périmètre réduit, clair et mesurable. Formulez des hypothèses, définissez les sources de données, puis cadrez les risques. Alignez les équipes média, data et juridique avec un calendrier commun et des rôles précis. Intégrez un premier tableau de bord opérationnel, puis listez les dépendances techniques et les jalons de validation.

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Dans la continuité, formalisez une feuille de route média avec des seuils de sortie et des critères d’extension. Programmez la montée en charge par vagues, en verrouillant la qualité créative et la mesure. Ancrez un pilotage par la donnée via des revues hebdomadaires, des règles d’arbitrage documentées et des seuils d’alerte, afin d’éviter les dérives budgétaires et les biais d’interprétation.

Définir des pilotes et critères de succès

Un pilote doit tester une hypothèse précise, sur une audience, un inventaire et un budget bornés. Décrivez le protocole de mesure, la fenêtre d’attribution, et les garde-fous. Choisissez des indicateurs nord liés à la valeur business, puis calculez des seuils de significativité adaptés au volume. Élaborez un plan d’apprentissage séquencé : ciblage, créations, stratégies d’enchères, mesure incrémentale, avec règles d’arrêt et de généralisation.

Structurer les playbooks et standards opérationnels

La performance se pérennise par des référentiels clairs. Créez des bibliothèques créatives versionnées, assorties de gabarits multi-formats. Déployez des checklists qualité couvrant tags, brand safety, fréquence, exclusions et conformité. Formalisez des procédures d’escalade définissant responsabilités, délais et canaux en cas d’incident : surdépense, IVT, panne de tracking, ou blocage de diffusion.

Industrialiser les workflows et le reporting

Unifiez la chaîne de production avec des étapes tracées : brief, création, paramétrage, QA, recette de mesure. Mettez en place l’automatisation des rapports pour les KPIs de coût, qualité et valeur, puis alimentez l’intégration BI en normalisant les identifiants et les dimensions. Ancrez des rituels de pilotage courts et récurrents : daily checks, comité hebdomadaire d’optimisation, et revue mensuelle pour arbitrer budgets et prochains tests.

FAQ au sujet de la Demand Side Platform (DSP)

Une Demand Side Platform (DSP) est une plateforme d’achat programmatique utilisée par les annonceurs pour acquérir des impressions publicitaires sur de nombreux sites, apps et environnements CTV via une seule interface. Elle centralise le ciblage, l’enchère en temps réel, l’optimisation et la mesure. En agrégeant données et inventaires multiples, elle aide à diffuser des annonces pertinentes tout en contrôlant budget et performances.

Lorsqu’un utilisateur charge une page ou ouvre une app, une demande d’impression est envoyée. La DSP évalue en millisecondes les signaux disponibles (géolocalisation, device, historique d’expositions, contenu de la page) et soumet une enchère adaptée à l’objectif. L’éditeur attribue l’impression via une enchère au premier prix dans la plupart des cas. L’annonce s’affiche si l’offre remporte l’auction.

Ces briques remplissent des rôles complémentaires. La DSP sert l’acheteur: ciblage, bidding, fréquence, reporting et achat d’inventaire. La SSP (Supply-Side Platform) sert l’éditeur: mise en vente, yield et accès aux acheteurs. La DMP ou la CDP consolide et active les données clients: segmentation, lookalike, partage contrôlé vers la DSP. Ensemble, elles fluidifient la chaîne programmatique et la monétisation.

Pour piloter la performance, suivez un socle d’indicateurs alignés sur l’objectif. Bas de funnel: CPA, ROAS, taux de conversion, panier. Milieu: CPC, CTR, coût par visite qualifiée. Haut de funnel: CPM, visibilité, taux de complétion vidéo, reach et fréquence. Ajoutez des mesures d’incrémentalité, de brand lift et des post-tests pour attribuer correctement les ventes et éviter la surexposition.

Le coût combine le CPM média payé aux éditeurs et des frais technologiques de la DSP (pourcentage de dépense ou CPM fixe). S’ajoutent parfois des minimums de budget, des coûts d’onboarding data, de brand safety, de vérification et de DCO. Les modèles varient selon les plateformes: self-service, managed, ou hybride. Exigez des logs et une facturation détaillée pour garder de la transparence.

Face aux cookies tiers en retrait, misez sur la donnée first-party, les identifiants déterministes consentis, les segments par cohorte et le ciblage basé sur le contenu. Les DSP modernes intègrent des clean rooms, des graphes d’identité, la modélisation d’audience et la mesure côté serveur. Paramétrez CMP et limites de fréquence par source d’identité afin de respecter la vie privée et la portée.

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