Le marché de l’emploi ralentit au troisième trimestre 2025, d’après les dernières données de Hellowork. Les signaux de prudence se multiplient selon le baromètre emploi 2025, avec des volumes en retrait.
Sur un an, la baisse atteint 8 %, tandis que les CDD gagnent du terrain et que les CDI reculent, l’alternance patine après la diminution des aides. Pour autant, des disparités régionales persistent et Nice résiste. Le repli des offres touche surtout les grandes métropoles. Cette tendance trimestrielle dessine un marché plus frileux.
Le marché recule de 8 % au troisième trimestre 2025
Selon HelloWork, le volume d’offres publiées en France s’est contracté de 8 % au T3 2025 par rapport au T3 2024. Les entreprises restent actives, avec des besoins concentrés sur des missions ciblées et des périodes spécifiques, notamment à l’approche de la rentrée.
Les analystes de HelloWork soulignent une baisse sur un an confirmée par leur baromètre T3 2025. Les signaux de septembre montrent une correction plus mesurée, portée par des recrutements de reprise et des publications tardives d’offres après l’été.
- Baromètre HelloWork, T3 2025
- -8 % par rapport au T3 2024
- Rentrée marquée par des besoins ciblés
- Publications d’offres décalées après l’été
Les entreprises misent sur les CDD, les CDI reculent nettement
Les données HelloWork font apparaître un pivot vers les contrats courts, porté par des besoins d’ajustement et des incertitudes sectorielles. Les indices pointent une pression sur les embauches longues, avec des arbitrages renforcés sur les budgets et les plannings.
Cette orientation traduit une préférence pour CDD, un recul des CDI sensible et davantage de flexibilité contractuelle pour moduler le rythme de recrutement sans engager des volumes durables.
Le marché s’ajuste : les entreprises cherchent des modalités plus souples, tout en maintenant des recrutements ciblés là où les besoins sont immédiats.
HelloWork, Baromètre T3 2025
Alternance en panne après la baisse des aides publiques
HelloWork signale un net tassement des offres d’alternance au T3 2025, après la séquence de recrutements du printemps. La fenêtre juillet-septembre 2025 se révèle moins porteuse qu’au T2, malgré la rentrée qui stimule d’ordinaire les publications. Les entreprises temporisent et rééchelonnent leurs besoins.
Les professionnels pointent un triple effet : la réduction des aides qui diminue l’appétit pour de nouvelles cohortes, la hausse des charges qui alourdit le coût d’un contrat, et une dynamique saisonnière moins marquée qu’en 2024. D’après HelloWork, le recul se concentre sur l’été, avec un rattrapage partiel à la rentrée.
| Mois 2025 | Tendance alternance | Observations HelloWork |
|---|---|---|
| Juillet | Baisse | Décalage des validations de postes |
| Août | Baisse | Période creuse, publications espacées |
| Septembre | Léger rebond | Rattrapage partiel à la rentrée |
Cartographie régionale : où la baisse est la plus marquée ?
HelloWork observe un recul généralisé des offres au T3 2025, avec des intensités variables selon les territoires. Les grandes aires métropolitaines amortissent mieux le choc que les zones à dominante industrielle. Les bassins littoraux et touristiques affichent un repli plus net à la fin de l’été.
Ces écarts interrégionaux se lisent dans la dispersion des trajectoires : certaines régions résilientes stabilisent le volume de publications, quand d’autres accusent des décrochages plus marqués. Île-de-France et PACA résistent, tandis que Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine s’orientent à la baisse, selon les données HelloWork.
| Région | Tendance T3 2025 | Profil |
|---|---|---|
| Île-de-France | Repli modéré | Forte tertiarisation |
| Provence-Alpes-Côte d’Azur | Quasi stable | Services et saisonnier |
| Pays de la Loire | Baisse marquée | Industrie et logistique |
| Nouvelle-Aquitaine | Baisse marquée | Tourisme et agroalimentaire |
| Auvergne-Rhône-Alpes | Repli | Industrie diversifiée |
Grandes métropoles sous pression, Nice tire son épingle du jeu
Au T3 2025, HelloWork observe une pression généralisée sur les grandes villes avec un marché global en recul de 8 %. Paris et son agglomération maintiennent leur primauté, tandis que Lyon, Marseille et Toulouse affichent des tendances baissières. À l’inverse, Nice résiste et améliore sa visibilité dans les offres. Cette dynamique contraste avec des corrections en métropoles qui freinent la diffusion des CDI.
Le poids du Grand Paris structure le volume national et continue d’orienter le classement urbain. Dans ce contexte, la progression à Nice souligne une différenciation locale, portée par des besoins en commerce, hôtellerie‑restauration et services, selon les indicateurs publiés par HelloWork pour T3 2025.
| Métropole | Tendance T3 2025 | Indicateur notable |
|---|---|---|
| Grand Paris | Baisse | Marché global -8 % |
| Lyon | Baisse | Contraction des CDI |
| Aix-Marseille | Baisse | Ralentissement des offres qualifiées |
| Toulouse | Baisse | Moins d’ingénierie annoncée |
| Nice | Hausse | Résistance en services et tourisme |
| Bordeaux | Baisse | Moindre volume en ventes |
Secteurs en tension et poches de résistance
Selon HelloWork, le trimestre confirme des tensions dans les métiers de santé et social avec un recours accru aux CDD, tandis que l’ensemble du marché recule de 8 %. Les services à la personne tiennent, soutenus par la demande locale et saisonnière, quand les fonctions techniques subissent la baisse de projets.
Des poches de résistance se dessinent en comptabilité‑finance et commerce, à rebours du repli industriel observé dans la production et les bureaux d’études. Les offres de T3 2025 montrent une recomposition : davantage de contrats courts et une priorisation des métiers opérationnels, d’après les données HelloWork.
| Secteur | Tendance T3 2025 | Type de contrat dominant |
|---|---|---|
| Santé / Social | Tension | CDD |
| Services à la personne | Résilience | CDD |
| Industrie (production) | Baisse | Mix CDD / Intérim |
| Bureaux d’études / R&D | Baisse | CDD |
| Comptabilité / Finance | Stabilité | CDI |
| Commerce / Vente | Résistance | CDD |
Btp, intérim et industrie navale : signaux contrastés
Selon Hellowork, le T3 2025 montre des trajectoires différentes : les chantiers se décalent, les budgets se resserrent et un ralentissement du BTP se confirme dans les appels d’offres publics comme privés. Les besoins opérationnels se maintiennent mais la pression sur l’intérim grandit, avec des missions raccourcies et des renouvellements plus prudents. Les entreprises reprogramment leurs plannings et resserrent les critères, ce qui complexifie la mise en relation au quotidien.
À l’inverse, l’industrie maritime affiche des carnets soutenus, tirés par la maintenance, la modernisation et l’export : une véritable croissance de l’industrie navale se dessine au troisième trimestre. Les recrutements ciblent des profils terrain, avec des besoins techniques en soudure, chaudronnerie, méthodes et CFAO. Hellowork observe des sites qui renforcent leurs équipes qualifiées, tandis que les sous-traitants ajustent les capacités à la demande.
Ce que cela change pour les candidats et les recruteurs
Pour les recruteurs, la priorité va à l’efficacité : qualification rapide des profils, tests pratiques et dispositifs internes, avec des tactiques de recrutement orientées vers des contrats plus courts et une disponibilité immédiate. Les directions opérationnelles cherchent des compétences vérifiables, une mobilité géographique mesurée et des délais d’intégration réduits, notamment sur les métiers techniques et de chantier.
Côté candidats, la polyvalence et les certifications font la différence : CACES, habilitations électriques, N2 soudure ou expérience chantier valorisent l’adaptation des candidats aux besoins immédiats. Cibler des missions courtes pour entrer plus vite, documenter les réalisations (photos d’ouvrages, référentiels qualité) et rester ouvert aux horaires élargis augmente les chances, selon les retours compilés par Hellowork au T3 2025.
