Lidl a diffusé un spot satirique où des concurrents sont caricaturés, prix martelés à l’écran. Vidéo virale, réactions à chaud, règles publicitaires bousculées, l’équilibre entre concurrence et image vacille déjà.
La riposte est immédiate, portée par Intermarché qui conteste des insinuations jugées trompeuses. Au cœur de la procédure figure une mise en demeure d’Intermarché, qui questionne la loyauté d’une publicité comparative mise en scène comme un règlement de comptes. Les allusions à des pratiques concertées sont attribuées à la campagne de Lidl, et pourraient finir devant le juge.
Ce que montre le spot de Lidl et ce qu’Intermarché conteste
Le film met en scène une visioconférence où des enseignes sont parodiées : JamaisMarché, Cherfur, Cherfur Sity, Maldy, Système D et un meneur baptisé C.PeuClair. Vous y voyez des personnages qui s’échangent des consignes de prix, ce que conteste Intermarché, visant un usage d’identifiants et une mise en scène trompeuse dans ce spot publicitaire Lidl fondé sur des références détournées.
Intermarché dénonce une atteinte à sa réputation et au jeu de la comparaison loyale, estimant que les scènes sous-entendent un dénigrement concurrentiel. La marque s’attaque aussi à la portée virale, pointant la large diffusion sur réseaux sociaux du film qui amplifie l’impact du message, et demande le retrait immédiat des éléments jugés illicites.
Entre dénigrement et accusation de cartel, pourquoi la riposte juridique était attendue
Le cœur du grief porte sur l’idée d’entente illégale, présentée de manière satirique mais perçue comme une accusation de cartel. Vous comprenez que ce type d’allusion, même humoristique, peut engager la responsabilité de l’annonceur et nuire durablement aux enseignes visées, au-delà de la simple pique publicitaire.
Face à ce risque, Intermarché a adressé une mise en demeure et prépare une réponse en urgence, pouvant inclure un référé devant le juge pour obtenir le retrait du spot et la cessation de la campagne. L’objectif est d’éviter une propagation prolongée du message et de faire constater l’atteinte à ses droits.
Source : olivierdauvers.fr