Pourquoi 65.000 emplois d’alternance disparaissent en six mois et laissent les étudiants sans solution

Par mediavenir

Le retrait progressif de financements sur l’alternance frappe au moment où les entreprises arbitrent leurs budgets, en pleine rentrée, quand chaque signature de contrat change la trajectoire d’un étudiant et d’une équipe. Entre coûts salariaux réévalués et dispositifs remodelés, la baisse des aides renchérit le premier recrutement et casse des équilibres fragiles.

Les écoles signalent des listes d’attente qui s’allongent, les PME reportent, d’autres renoncent. Résultat, les contrats d’apprentissage disparaissent localement par dizaines et une chute des embauches s’amorce, visible dans les tableaux de suivi des CFA et des agences.

Ce que change la baisse des aides et le reste à charge pour les entreprises

Depuis l’été 2024, les primes d’embauche d’apprentis sont réduites, au moment où la majorité des contrats se signent en septembre et octobre. Les projections publiées évoquent 65 000 postes d’alternance en moins sur six mois, un recul brutal pour les PME comme pour les grandes entreprises.

Le renchérissement pour l’employeur ne se limite plus au salaire : s’ajoute un reste à charge qui dissuade certains recrutements, et la participation au coût pédagogique pèse sur les budgets formation des branches.

Quels secteurs et quels niveaux de diplôme sont les plus touchés ?

Les entreprises réduisent surtout l’accueil dans les filières supérieures et tertiaires. Dans les secteurs en tension, le retrait de postes touche l’ingénierie, l’informatique et la comptabilité, où les salaires d’alternants sont plus élevés dès Bac + 3, ce qui accroît la pression financière.

Les écoles constatent une bascule vers des niveaux de diplôme courts, pendant que des jeunes en alternance de 16 à 29 ans peinent à sécuriser un tuteur. Les formations bac plus cinq voient davantage d’admis sans entreprise, avec des reports d’un semestre ou des ruptures.

Conséquences immédiates sur les recrutements et les chiffres du chômage

Selon l’Insee, la contraction attendue pourrait atteindre 65 000 contrats d’ici six mois, concentrés sur septembre et octobre. Ce choc se traduit par une baisse des recrutements d’apprentis, mais aussi par moins d’entrées en professionnalisation dans les groupes comme dans les PME.

Les services statistiques préviennent d’un recul de l’emploi privé, qui pourrait rejaillir sur les jeunes sortants. À court terme, le tarissement des contrats augmente le risque de hausse du chômage des 16 à 24 ans, avec des files d’attente plus longues dans les CFA et les écoles.

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