Les gestionnaires des ressources humaines se heurtent à de nombreuses situations quotidiennes en entreprise. L’une d’elles concerne le choix entre la prime salariale, symbole de récompense immédiate et l’épargne salariale, un engagement sur l’avenir.
Les entreprises doivent fréquemment faire une sélection entre les deux pour se conformer aux attentes de leurs salariés. Ces derniers veulent surtout jouir d’une protection sociale, et être financièrement stables. Quelle est la meilleure option pour mettre au maximum les employés à l’abri des aléas ?
La prime d’épargne salariale : soutien immédiat, mais imposable
Quelle que soit sa typologie, la prime d’épargne salariale fait souvent l’objet d’une attente de la part des travailleurs. Cela s’explique par son aspect rapide et concret. Cette gratification est versée sur le compte bancaire, et renforce le pouvoir d’achat des salariés. Lors des crises financières ou inflations, la prime d’épargne salariale représente une véritable bouée de sauvetage pour les travailleurs. Au-delà de cette apparence salvatrice, une réalité doit être prise en compte.
Elle est généralement introduite par cette question : est-ce que les primes sont imposables ? La réponse est affirmative, si l’employé choisit de percevoir directement le montant de la gratification. Ces revenus peuvent être imposés par :
- Les différentes charges sociales ;
- L’impôt sur le revenu.
Par conséquent, le montant net perçu est remarquablement en baisse. Une prime d’environ 1000 euros peut équivaloir à 800 euros après le retrait des différentes taxes. Une prime d’épargne salariale ne fournit aucune garantie sur le long terme. Après l’avoir dépensée, elle n’a aucune incidence sur la retraite ou le patrimoine du salarié. Cela démontre bien qu’il s’agit d’un atout ponctuel pratique certes, mais totalement passager.
Il existe des cas dans lesquels des exonérations de prime d’épargne salariale sont possibles. Vous devez placer le montant dans des dispositifs d’épargne comme un PEE ou PER. Ensuite, l’argent sera bloqué pendant cinq années au moins dans le PEE, et jusqu’au départ à la retraite dans un PER. Ce n’est qu’à ces conditions, que le salarié jouira d’un allègement fiscal. Les entreprises utilisent la prime salariale comme un élément de motivation de leurs employés sur le court terme. Elle encourage les bons rendements.
L’épargne salariale : support pour fidéliser et bâtir un patrimoine
En dehors du dispositif financier, l’épargne salariale représente aussi un atout social et patrimonial. Elle permet au salarié de bâtir son avenir financier, une étape après l’autre grâce à divers mécanismes. Ce sont entre autres le PEE (Plan Épargne Entreprise) et le PERCO (Plan Épargne Retraite Collectif). Le principal atout de cette option est l’investissement de l’argent dans des niches exemptes de charges sociales et d’imposition sur le revenu. Évidemment, des conditions de blocage sont définies.
Ne pas percevoir immédiatement l’épargne permet à cette dernière de prendre la forme d’un capital dont le terme est différé. En matière de fiscalité, de nombreuses optimisations sont possibles. Le délai versement épargne salariale sert à transformer le moindre euro en futur gage de stabilité. Vous pouvez ainsi financer des projets importants de vie comme :
- L’acquisition d’un bien immobilier ;
- La préparation de la retraite ;
- Etc.
L’épargne salariale représente aussi un avantage pour les entreprises. Elles s’en servent pour attirer et fidéliser des talents en leur sein. La possession d’une épargne dans l’organisation prouve en général que les deux parties sont mutuellement fidèles. D’un point de vue psychologique, bénéficier d’une épargne salariale permet de se projeter plus facilement dans le futur. Les salariés ont la possibilité de prévoir d’anticiper et de construire les fondements d’une vie stable.
Contrairement au remplissage d’une fonction immédiate, l’épargne salariale élimine toutes formes d’incertitudes. En cas de crise financière, l’accumulation de capital permet de traverses les périodes difficiles.
Mutuelle et prévoyance : comment équilibrer les revenus volatiles ?
Que ce soit la prime ou l’épargne, un salarié n’est pas seulement protégé par son salaire. La mutuelle et la prévoyance sont également des éléments qui peuvent peser dans la balance. Ces dispositifs réduisent dans une certaine mesure l’instabilité des revenus. Les bénéficiaires sont ainsi protégés des divers risques qui jalonnent une carrière. Avoir une bonne prévoyance est le meilleur moyen de se garantir une forme de stabilité indépendamment des imprévus.
En complément à la Sécurité sociale, la mutuelle sert à maitriser les dépenses médicales. Elles évitent de devenir une charge excessive pour les salariés. Ces derniers peuvent même associer l’épargne salariale, la mutuelle et la prévoyance dans le but de se sécuriser au maximum. Dans ce type de montage, chaque élément remplit une fonction précise face au risque. La prime garantit le pouvoir d’achat à court terme, et l’épargne salariale renforce le futur. La mutuelle et la prévoyance servent à gérer les imprévus.
Bien entendu, l’entreprise remplit une fonction centrale dans l’écosystème. Elle a la responsabilité de mieux organiser ses dispositifs de rémunération différée pour protéger ses employés. Cela lui permettra de jouir d’une bonne image de marque dans son environnement.