46% des entreprises françaises confrontées à des refus d’offres, l’effet big stay en cause

Par Frederic Becquemin

Face à un marché de l’emploi frémissant sous l’effet du Big Stay, 46% des entreprises françaises signalent une recrudescence des refus d’offres. Cette prudence des cadres, soucieux de la sécurité de l’emploi dans un climat économique et géopolitique incertain, redéfinit les stratégies de recrutement.

Les entreprises, pour séduire, misent sur la transparence et une communication claire sur leurs défis et leur santé financière.

Les préoccupations des cadres face à la sécurité de l’emploi

Dans un climat marqué par des incertitudes économiques et un contexte géopolitique tendu, les cadres français expriment une prudence accrue. Selon une enquête réalisée par Robert Walters, 31% des cadres indiquent que la sécurité de l’emploi est une préoccupation majeure lorsqu’ils envisagent de quitter leur poste actuel. Cette inquiétude est amplifiée par les récents bouleversements économiques et géopolitiques, rendant le changement d’emploi une décision lourde de conséquences.

Le refus d’offres a augmenté cette année, touchant 46% des entreprises françaises. Les cadres, soucieux de leur avenir professionnel, mettent en balance la sécurité de leur job face aux opportunités offertes ailleurs. Aude Boudaud, Directrice chez Robert Walters, souligne que “depuis le Covid, les candidats se sentent en position de force sur le marché de l’emploi, renforçant leurs exigences dans les périodes d’instabilité.” Cette tendance au Big Stay, où les professionnels hésitent à changer de poste, semble donc se confirmer en France.

“Les professionnels optent pour la prudence, privilégiant des postes qui leur offrent une garantie de stabilité dans un monde imprévisible.”

Aude Boudaud, Directrice chez Robert Walters

Stratégies des entreprises pour attirer les candidats

Face à un taux accru de refus d’offres, les entreprises redoublent d’efforts pour adapter leurs stratégies de recrutement. La transparence devient un outil clé utilisé par 61% des entreprises, qui choisissent de communiquer ouvertement sur les défis sectoriels et la santé financière de l’organisation dès les premiers entretiens. Cela inclut la présentation des performances passées et des plans de croissance futurs pour rassurer les candidats sur la stabilité de l’entreprise.

Cette approche transparente permet aux entreprises de répondre aux inquiétudes des cadres concernant la sécurité de l’emploi. En dévoilant les perspectives à long terme et en mettant en avant les atouts de la structure, les employeurs espèrent convaincre les candidats de la solidité et de l’attractivité de leurs offres. Ce besoin d’adaptation des stratégies d’entreprise est confirmé par les 45% des sociétés qui se montrent ouvertes concernant leur situation financière et leurs projets futurs.

Une communication transparente est désormais indispensable pour sécuriser les talents dans un marché incertain.

Le futur du recrutement face aux incertitudes continues

Alors que 66% des entreprises s’inquiètent des recrutements à venir pour le second semestre de 2024, le climat géopolitique reste un frein notable. Ceci est exacerbé par une augmentation des exigences salariales et une sélection accrue des profils. Les entreprises doivent donc évoluer entre la prudence et l’agressivité pour attirer et retenir les meilleurs candidats.

Lire aussi :  La Preuve Numérique : la start-up qui sécurise le futur des transactions digitales

Les entreprises qui réussissent à harmoniser leurs offres avec les attentes des cadres, tout en restant compétitives sur le plan salarial, sont celles qui parviendront à surmonter les défis du recrutement. Les résultats de l’enquête de Robert Walters montrent que répondre avec flexibilité aux besoins changeants du marché de l’emploi sera déterminant pour les mois à venir.

Notre site est un média approuvé par Google Actualité.

Ajoutez Mediavenir dans votre liste de favoris pour ne manquer aucune news !

nous rejoindre en un clic
google news follow

Rejoignez la communauté

Laisser un commentaire