Cette entreprise impose le passage de la semaine de 7 jours au détriment de la semaine de 4 jours, les salariés n’ont jamais été aussi satisfaits

Par Frederic Becquemin

Une entreprise britannique, Lumen, bouscule les codes du temps de travail et renonce au modèle condensé. Elle ouvre la porte à une semaine de sept jours, avec des plages d’activité librement réparties.

Les salariés choisissent leurs créneaux, l’équipe fixe des objectifs clairs et limite les réunions. Ce niveau de flexibilité du travail s’accompagne d’un suivi précis des livrables, sans obligation de présence. Chez Lumen, l’organisation du temps devient un levier de performance et de bien-être, mais la méthode ne convient pas à toutes les activités.

De la semaine de quatre jours à une flexibilité totale

En 2023, Lumen, agence de Cardiff menée par Aled Nelmes, a expérimenté la semaine de quatre jours après plusieurs mois de tests. Les retours ont fait apparaître des gains de satisfaction et de productivité, avec une baisse des interruptions et une meilleure concentration sur les livrables clients.

Ces résultats ont lancé une transition organisationnelle assumée, qui a redessiné le rythme de travail autour des objectifs plutôt que des horaires fixes. L’entreprise a ensuite adopté un modèle hybride étalé sur sept jours, donnant à chacun une véritable autonomie professionnelle pour organiser ses créneaux, tout en conservant des points d’étape et des standards de qualité partagés.

Comment fonctionne l’organisation sur sept jours chez Lumen

Le principe est simple : la charge reste identique, mais les collaborateurs peuvent étaler leurs missions sur toute la semaine, week-end compris. Les objectifs sont publics, suivis par sprint, et les clients conservent leurs créneaux de communication habituels pour sécuriser les livraisons.

Chaque poste s’aligne sur un plafond de 32 heures hebdomadaires, avec un planning libre validé par la coordination d’équipe afin d’éviter les goulets d’étranglement, par exemple lors des lancements SEO ou des revues mensuelles. Résultat : plus de latitude pour caler sport, RDV médicaux ou pics de concentration tôt le matin, voire le dimanche après-midi.

Arrêtons les 9 heures-17 heures et laissons les humains faire ce qu’ils font de mieux, dans les meilleures conditions

Aled Nelmes

Objectifs, réunions et autonomie, ce qui change vraiment

Chez Lumen, la répartition des 32 heures sur 7 jours s’appuie sur des livrables datés et des jalons hebdomadaires. Les équipes s’alignent sur des OKR, et la gestion des objectifs se fait avec des tableaux partagés. Après trois mois d’essai, Aled Nelmes confirme une hausse de qualité et moins de retards.

Le lien d’équipe est assuré par des réunions limitées à 3 heures par semaine, avec un ordre du jour strict. Cette liberté requiert une vraie autodiscipline et une nette concentration au travail, car chacun choisit ses créneaux sans sacrifier la réactivité aux clients.

Des limites selon les secteurs et les métiers

Le modèle Lumen favorise les professions compatibles avec le télétravail et la livraison de projets, mais bute sur des contraintes opérationnelles où la continuité de service prime. Les activités où il faut être sur site, parfois en équipes, imposent des rythmes différents et des présences planifiées.

Dès qu’une forte présence physique est requise, l’étalement sur sept jours perd en pertinence : les métiers industriels, la construction, l’hôtellerie-restauration. La coordination d’ateliers, de chantiers ou de services front-office rend la flexibilité intégrale difficile à tenir sans revoir l’organisation.

Notre site est un média approuvé par Google Actualité.

Ajoutez Mediavenir dans votre liste de favoris pour ne manquer aucune news !

nous rejoindre en un clic
google news follow

Rejoignez la communauté

Laisser un commentaire