« 40% des salariés français sont au face au burn out et bore out » : c’est ce qu’indique le baromètre santé au travail

Par Louise Caron

Le stress professionnel atteint des seuils préoccupants en France, où le bien-être au travail devient un enjeu majeur. La récente étude d’Ignition Program sonne comme un signal d’alarme pour les entreprises et les professionnels des ressources humaines.

L’épuisement professionnel, la distance mentale et les plaintes psychosomatiques ne sont que quelques-uns des symptômes alarmants qui émergent de ce baromètre. Face à ces constats, la prévention des risques psychosociaux et l’amélioration de la santé mentale apparaissent comme des leviers indispensables pour préserver la performance des entreprises. Alors que certains secteurs affichent des taux de souffrance au travail particulièrement élevés, il est impératif de repenser nos modèles managériaux et organisationnels.

Un état d’alerte pour la santé mentale en entreprise

Le stress professionnel n’est pas un phénomène nouveau, mais les chiffres révélés par l’Ignition Program sonnent l’alarme. Avec 51% des répondants souffrant d’épuisement professionnel, la problématique dépasse le cadre individuel pour interpeller la sphère organisationnelle. La distance mentale, quant à elle, affecte 38% des sondés, révélant un désengagement préoccupant qui se traduit par une intention récurrente de quitter leur poste.

À cela s’ajoutent les plaintes liées à la déficience cognitive et les plaintes psychosomatiques, des signaux d’alerte indiquant que la souffrance au travail peut avoir des répercussions tangibles sur la santé physique. Ces symptômes, souvent sous-estimés, peuvent mener à une baisse significative de la performance en entreprise, soulignant l’urgence d’une prise de conscience collective pour la santé mentale.

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Les jeunes salariés davantage touchés par le mal-être au travail

Les résultats du baromètre montrent que la génération Y est particulièrement vulnérable face au mal-être au travail. Confrontés à un monde VICA (volatil, incertain, complexe et ambigu), les jeunes salariés de 18 à 25 ans expriment une surreprésentation de 12% par rapport à la moyenne des répondants en matière de symptômes de souffrance professionnelle. Cette donnée met en évidence un défi majeur pour les entreprises : répondre à la quête de sens et à la nécessité de projection professionnelle.

Pour les jeunes actifs, la recherche de sens au travail est non seulement une aspiration mais une condition sine qua non de leur engagement professionnel.

En matière de désengagement professionnel, le fossé se creuse davantage avec une surreprésentation de 24% chez les jeunes, illustrant un désir d’alignement entre leurs valeurs personnelles et leur activité professionnelle. Ce décalage appelle à une réflexion profonde sur la manière dont les entreprises peuvent mieux accompagner cette génération en quête d’ancrage et d’épanouissement.

La hiérarchie influence la perception du stress au travail

Le baromètre révèle que le niveau de management joue un rôle significatif dans la perception du stress au travail. Alors que les managers semblent moins touchés par la fatigue et le désengagement, les managés rapportent un taux de souffrance supérieur de 20%. Cette différence suggère que l’épanouissement professionnel et la confiance en soi sont inégalement répartis au sein des structures hiérarchiques.

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Nous observons que le soutien hiérarchique et la maîtrise des compétences managériales sont des facteurs déterminants pour prévenir le risque de burn out. Les entreprises ont donc un rôle clé à jouer pour former leurs cadres, non seulement dans la gestion des équipes mais aussi dans l’identification et la prévention des signes de mal-être au travail.

Les disparités sectorielles face aux risques de burn out

Le secteur d’activité influe notablement sur le risque de burn out. L’analyse pointe du doigt des secteurs tels que l’énergie et le transport, où le risque de souffrance au travail est respectivement supérieur de 44%. En revanche, les domaines de la culture & média, des incubateurs/start-ups et de l’immobilier semblent bénéficier d’une meilleure satisfaction professionnelle, avec des taux bien inférieurs à la moyenne.

On note ainsi qu’un fort alignement professionnel peut servir de bouclier contre les tensions inhérentes à une crise économique. Ce constat est particulièrement frappant dans le secteur public et l’administration, où malgré l’absence de crise économique, un malaise persiste en raison d’un manque d’épanouissement. Ces observations soulignent l’importance pour les entreprises d’investir dans l’alignement des valeurs et des missions pour maintenir le bien-être de leurs salariés.

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