SmartCanal dévoile son Baromètre 2025, focalisé sur les usages réels de la formation digitale. Au centre du rapport, l’éco‑conception pédagogique prend une dimension mesurable et opérationnelle, loin des déclarations de principe.
Les premiers enseignements interrogent les pratiques, la mesure des effets et la sobriété des contenus. Ils éclairent l’impact environnemental du numérique et la réalité du digital learning en France, entre solutions low‑tech, formats courts et indicateurs de suivi, avec des arbitrages techniques assumés. Place à la preuve.
Ce que révèle le baromètre 2025 sur les pratiques du digital learning
Publié par SmartCanal, le Baromètre 2025 éclaire la place donnée à l’écoconception dans les projets de digital learning. Il met en perspective les tendances du secteur de la formation avec les réalités de terrain, à travers des exemples de déploiements et des retours d’expérience issus de projets variés.
Les répondants décrivent des programmes qui avancent par paliers, du pilote à l’industrialisation. Cette lecture par niveaux de maturité révèle des choix pédagogiques et techniques hétérogènes, de la réduction des médias lourds à l’accessibilité, avec comme fil conducteur la mesure progressive des impacts.
Méthodologie et périmètre de l’étude
Pour objectiver les constats, SmartCanal s’appuie sur une collecte structurée auprès de professionnels du digital learning. Les réponses reposent sur un questionnaire quantitatif diffusé auprès d’un échantillon multisectoriel, couvrant organismes de formation, entreprises et acteurs publics, afin de croiser usages, contraintes et attentes.
L’architecture de l’étude précise les volets couverts, des contenus aux plateformes, ainsi que les modalités de recueil et de vérification. La période d’enquête et les indicateurs analysés sont décrits pour faciliter les comparaisons entre contextes, publics et environnements techniques. Voici quelques repères clés pour situer l’étude.
- Champs étudiés : conception, production, diffusion, fin de vie des contenus.
- Parties prenantes : équipes pédagogiques, métiers, IT, partenaires externes.
- Outils et sources : LMS, outils auteurs, entretiens et documents projets.
- Limites et biais : auto‑déclaration, hétérogénéité des pratiques, référentiels variés.
Freins identifiés : manque d’outils, protocoles et formation
Les principaux freins tiennent à la structuration des projets et à la gouvernance. Plusieurs répondants soulignent une absence d’outils de mesure pour estimer l’empreinte des médias, du streaming ou des parcours, ce qui rend les arbitrages difficiles au moment de choisir formats, hébergements et modalités d’accès.
À cela s’ajoute un manque d’acculturation des équipes projet et des commanditaires. Ce déficit de compétences touche la quantification environnementale, mais aussi la conduite de projet sobre, d’où l’intérêt de guides, de formations ciblées et d’exemples concrets intégrant des critères vérifiables.
IA au quotidien : usages, bénéfices et empreinte environnementale
Du brief à la post‑production, l’IA s’invite désormais dans la chaîne de valeur du digital learning. Les équipes citent la création de contenus assistée pour accélérer les gabarits de scénarios, générer des quiz de base ou proposer des variantes de scripts avant validation humaine.
Ce gain de productivité appelle une vigilance accrue sur l’impact énergétique et les risques de dérive. La consommation des data centers entre en ligne de compte lors des choix d’outils et d’hébergement. Des pratiques responsables de l’IA émergent déjà, comme l’optimisation des prompts, la mutualisation des traitements et la sobriété des médias.
Pratiques concrètes pour des modules sobres et mesurables
Passer du déclaratif à l’action suppose une démarche structurée, partagée par les métiers, la pédagogie et l’IT. L’approche par protocoles d’écoconception reliés au cycle de vie des modules guide les choix : objectifs par type de média, critères d’accessibilité, arbitrages d’hébergement, règles de maintenance et de fin de service.
Pour piloter, plusieurs équipes utilisent des tableaux de suivi rattachés à des indicateurs de sobriété et à une évaluation d’impact proportionnée à la taille du projet. Exemples parlants : définition de budgets poids‑vidéo, choix de réutilisation de templates, et mesure avant‑après sur le nombre de pages et d’assets.