Déboires du recrutement : Plus de 50% des salariés français partagent leur désarroi

Par Solene Alonso

Le chemin vers un nouvel emploi est semé d’embûches et le malaise en entretien semble être un compagnon fréquent des salariés français. Selon une enquête menée par Factorial, révélant les coulisses du processus d’embauche, un candidat sur deux a déjà éprouvé un inconfort notable face aux recruteurs.

Ces expériences de recrutement parfois déplaisantes soulèvent la question de savoir si l’approche actuelle mérite une révision complète. Entre interrogations déroutantes et séries d’entretiens qui s’éternisent, le parcours du combattant pour décrocher un poste devient une épreuve redoutée plutôt qu’une opportunité.

Les entretiens d’embauche, source de malaise pour les candidats

Le malaise entretien est un sentiment partagé par une large portion des salariés français, selon une étude de Factorial. En particulier, les questions inappropriées posées durant ces entretiens semblent être une cause majeure de l’inconfort éprouvé par les candidats. Ce phénomène est encore accentué dans des secteurs tels que le commerce, les transports et la restauration, où 61% des travailleurs ont déjà vécu de telles situations.

Les salariés de la génération Y, ou millenials, sont particulièrement sensibles à ce malaise, avec 56% d’entre eux qui se sont sentis mal à l’aise lors d’un entretien d’embauche. Cette expérience négative peut affecter leur perception de l’entreprise et influencer leur décision de poursuivre ou non le processus d’embauche.

Longueur et multiplicité des entretiens découragent les jeunes talents

La démotivation des candidats face à un processus de recrutement long et fastidieux est un enjeu majeur pour les entreprises cherchant à attirer la jeune génération. Il est rapporté que 59% des candidats les moins expérimentés trouvent le processus décourageant, ce qui pourrait compromettre la recherche du profil idéal.

Les entreprises subissent une certaine pression pour sélectionner le meilleur candidat, mais cette exigence peut se retourner contre elles si elle mène à un processus excessivement complexe. En particulier, le recrutement des jeunes générations pourrait être entravé si les candidats perçoivent qu’on leur demande un investissement disproportionné en termes de temps et d’efforts.

La recherche d’informations en amont, réflexe des candidats avertis

Avant de postuler, 60% des candidats prennent l’initiative de chercher des avis de salariés sur l’entreprise qui les intéresse. Cette quête d’informations se déroule souvent via les réseaux sociaux, où ils peuvent obtenir des témoignages en direct de l’expérience au sein de l’entreprise visée.

Cette démarche est encore davantage répandue parmi les millenials, qui sont 68% à se renseigner de la sorte. Ils sont particulièrement attentifs aux possibilités d’évolution proposées par les PME, prêts à renoncer à un poste si ces perspectives semblent limitées.

Quand l’expérience de recrutement révèle la réalité de l’entreprise

La rupture de la période d’essai est souvent le résultat d’une divergence entre les conditions de travail réelles et celles présentées lors de l’entretien de recrutement. Ce décalage peut conduire à un désenchantement rapide des nouveaux salariés, avec 35% qui mettent fin à leur contrat pour cette raison.

“Un recrutement réussi ne repose pas uniquement sur la sélection du talent, mais aussi sur une présentation fidèle et transparente du quotidien professionnel que l’on propose.”

Marian Pumir de Louvigny, Senior Product Manager chez Factorial

Ce principe souligne l’importance pour les entreprises d’affiner leur stratégie de recrutement, afin d’éviter la surenchère et de garantir la fidélité entre le discours et la réalité.

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10 réflexions au sujet de “Déboires du recrutement : Plus de 50% des salariés français partagent leur désarroi”

  1. Cest pas normal que les entrevues soient un parcours du combattant. Les entreprises doivent changer leur façon de faire! #respect

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  2. Avant d’avoir l’entretien, il faut passer par IA, et oui ! Aujourd’hui votre CV est lu et analysé par des robots, donc il faut être très subjectif sur le CV voir déformer en rapport à l’offre d’où lors de l’entretien, le recruteur ou le prescripteur repasse en revue votre CV et met le futur salarié dans une position délicate.
    Déjà dans un stress épouvantable lors de l’entretien et sachant qu’il veut à tout prix ce poste…ce ne sera pas facile au recruteur de le manipuler à sa guise…
    Très peu empathie aujourd’hui, je me demande si les chargés Rh sont suffisamment compétent pour recruter, analyser l’offre et comparer le CV, leur temp est compté (1 minute)pour la lecture alors que très probablement tout s’y trouve car le prétendent y a mis toute son énergie et ses arguments..
    Sur quoi aujourd’hui un CV est meilleur qu’un autre? Vous avez sorti les 3 meilleurs CV, comment font ils pour la selection finale, quel critère ?
    Ancien recruteur, 90% tout ce passait à l’orale, alors que devient le CV après….

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  3. Ça devient un cauchemar les entretiens, j’ai l’impression de vivre une inquisition en plus juste pour un salaire de merde de 1400 euros j’ai trois entretiens à chaques fois et toujours des questions et des questions qui peuvent être génantes

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  4. Je suis pas d’accord, un entretien c’est aussi pour tester les candidats. Si t’es motivé, tu surpasses l’inconfort. #motivation

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  5. 60% des candidats qui se renseignent sur les réseaux sociaux avant de postuler ? J’imagine qu’ils cherchent des avis sur la qualité des machines à café et des chaises de bureau.

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  6. Les processus d’embauche longs et fastidieux ? Pas du tout, j’adore avoir l’impression de participer à un marathon pour peut-être décrocher un job au bout du compte !

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  7. La génération Y mal à l’aise en entretien ? Oh, quelle découverte ! Et après on s’étonne qu’on préfère envoyer un SMS plutôt que de parler face à face…

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  8. Les entreprises qui ne montrent pas la realité, c’est de la tromperie. Faut être honnête dès le début. #honnêteté

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  9. Ah, les entretiens d’embauche, ce merveilleux moment où on te demande si t’es capable de jongler avec trois citrons tout en codant un algorithme de la NASA. Super réaliste, non ?

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  10. C’est fascinant cette histoire de rupture de période d’essai. On dirait presque que les recruteurs et les entreprises devraient dire la vérité lors des entretiens ! Qui l’aurait cru ?

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