En 2025, les jeunes diplômés avancent vers l’emploi avec des attentes claires et la volonté d’éprouver leurs acquis. Après les stages, le passage des études à l’emploi révèle des frictions et des attentes plus mûres.
Du côté des recruteurs, la promesse d’apprentissage concret et d’autonomie pèse plus que les avantages périphériques. Les attentes de la génération Z s’alignent sur des missions utiles, un feedback rapide, des managers disponibles. Pour y répondre, il faut clarifier le pont entre l’école et l’entreprise, multiplier les projets co‑construits, et valoriser les compétences transférables. Sans cela, l’entrée en poste déraille.
Du diplôme à la première mission, un pont à consolider
Entre le dernier semestre et l’embauche, les jeunes réclament un cap lisible : étapes de sélection, délais, critères. Ils veulent que la transition vers l’emploi associe stages, alternance et missions d’essai, pour tester leurs compétences et obtenir des retours concrets.
Le pont se consolide quand les entreprises co‑conçoivent des briefs avec les écoles, et quand des alumni suivent les promotions. Intégrer des journées d’observation, des simulations d’entretien et un coaching dédié renforce l’accompagnement de carrière des étudiants, du portfolio au premier contrat signé.
Au travail, ils privilégient apprentissage réel, autonomie et impact
Face aux premières responsabilités, ils plébiscitent des missions utiles, proches du réel. Après un onboarding efficace, place aux tâches qui exposent aux clients, aux données, aux décisions. Ils exigent un apprentissage en situation allié à une autonomie encadrée, pour progresser vite sans se brûler les ailes.
Ce qui fait la différence : un management qui partage le pourquoi des objectifs, des rituels d’équipe clairs et des indicateurs vraiment visibles. Ils guettent des projets à impact mesurables et une réelle collaboration en équipe, du brief à la revue, pour relier effort, apprentissage et résultat tangible.
L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire.
Henri Bergson
L’écart de confiance entre étudiantes et étudiants s’accentue en début de carrière
Au sortir des études, les jeunes femmes déclarent davantage de doutes sur la négociation, la prise de parole, la visibilité des réussites. Cet écart de confiance professionnelle s’accentue dès les premiers mois, quand les dossiers exposés et les réunions clés fixent les trajectoires.
Les causes sont multiples : représentations, biais de réseau, codes implicites. Pour limiter les inégalités de genre, activer des binômes de soutien, publier les critères des affectations et ouvrir l’accès aux opportunités visibles—missions client, comités projet, présentations publiques.
Pistes concrètes pour renforcer le lien école‑entreprise dès maintenant
À l’école, des studios pluridisciplinaires et des cas réels structurent la montée en compétence. Inviter des managers et alumni à co‑évaluer renforce la pertinence; un mentorat croisé avec tuteurs académiques et référents RH, combiné à une pédagogie par projets, alimente le passage à l’action.
En entreprise, clarifier les responsabilités, rendre les feedbacks praticables et instituer des revues de poste trimestrielles instaure de la confiance. Ancrer la sécurité psychologique et afficher la transparence salariale—grilles, fourchettes, critères d’évolution—réduit les malentendus et crédibilise les promesses faites aux jeunes talents.