États-Unis : un médecin facture 40 dollars les larmes d’une patiente pendant la consultation

Après une consultation à l’hôpital, une patiente américaine découvre 40 dollars supplémentaires sur sa facture, pour avoir pleuré pendant la consultation.

Un tweet devenu viral

Aux États-Unis, pleurer devant un médecin peut vous coûter cher. 40 dollars très exactement. C’est ce qu’a découvert une patiente après sa consultation avec un médecin. Et c’est sa sœur, Camille Johnson, 25 ans, qui a rendu l’affaire publique. En effet, elle a publié sur Twitter, le 17 mai dernier, la facture détaillée de l’hôpital. Et sur une ligne, on peut voir écrit « brief emotional behav », associé à une facturation de 40 dollars, soit environ 38 euros.

Le tweet de Camille Johnson est rapidement devenu viral, suscitant l’indignation des internautes. Sa sœur a donné plus de détails sur l’affaire en indiquant : « Ma petite sœur a beaucoup souffert d’un problème de santé ces derniers temps et a finalement pu voir un médecin. Ils lui ont fait payer 40 dollars pour avoir pleuré ». Puis elle a ajouté : « Ma sœur a eu du mal à accéder à des soins. Elle s’est laissé déborder par l’émotion à cause de sa frustration et de son impuissance. »

Une autre internaute a alors rebondi sur le sujet en partageant son expérience personnelle. Dans sa publication, on apprend que Lauren Cugliotta a été facturée 1 900 dollars pour « services aux femmes ». Derrière ces termes, un simple test de grossesse. Qui lui aura coûté environ 1780 euros.

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Est-ce légal de facturer les larmes d’un patient ?

Aux États-Unis, depuis 2015, les médecins peuvent facturer une « évaluation émotionnelle ». Cette dernière sert à évaluer la santé mentale d’un patient, pour dépister une maladie mentale, une dépression, de l’anxiété ou encore des troubles de l’attention et d’hyperactivité. Cela permet de prescrire plus facilement des médicaments pour les personnes qui en ont besoin.

Cependant, Camille Jonhson a bien précisé que sa sœur n’avait absolument pas été évaluée psychologiquement.  En effet, elle a indiqué « qu’aucun spécialiste n’a examiné » sa sœur « que ce soit pour dépression ou d’autres maladies mentales ». Et que donc « rien ne lui a donc été prescrit et rien n’a été fait pour améliorer sa santé mentale ». « Personne n’a essayé de comprendre pour quelle raison elle pleurait ni essayé de l’aider ».

Grâce à la viralité de son tweet, Camille Johnson espère « ouvrir une conversation » pour améliorer le système de santé aux États-Unis. Un système extrêmement cher, qui endette de nombreuses familles.

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