“J’ai fait un burn-out”, oser en parler en entretien de recrutement en toute transparence

Par Solene Alonso

Le burn-out, cette ombre silencieuse qui plane sur le monde professionnel, est souvent relégué au rang de sujet tabou. Pourtant, il est indissociable de notre réalité au travail. Alors, comment l’aborder lors d’un entretien de recrutement sans que cela ne devienne un fardeau ?

La clé réside dans l’équilibre délicat entre transparence et discrétion. Il ne s’agit pas de se présenter comme une victime, mais plutôt comme quelqu’un qui a su tirer des leçons d’une expérience difficile. Le but n’est pas de se focaliser sur le passé, mais de montrer comment il a façonné votre approche actuelle du travail.

Est-ce risqué ? Absolument. Est-ce nécessaire ? Indubitablement. Car c’est dans cette vulnérabilité assumée que réside votre authenticité, un atout de plus en plus valorisé dans le monde professionnel.

Alors, osez. Osez parler, osez partager, et surtout, osez être vous-même. Car c’est en affrontant ce sujet avec courage et honnêteté que vous ferez la différence.

Aborder le sujet avec transparence et honnêteté

Dans un entretien de recrutement, la sincérité est une qualité très appréciée par les recruteurs. Si vous avez vécu un burn-out, il est préférable d’en parler franchement, en expliquant les raisons qui ont conduit à cette situation. Il est indispensable de montrer que vous avez tiré des enseignements de cette expérience et que vous êtes désormais mieux armé pour gérer votre stress et éviter qu’un tel événement se reproduise.

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En abordant le sujet avec honnêteté, vous démontrez votre capacité à être transparent et à assumer vos responsabilités. Cela peut même être perçu comme une preuve de maturité et de force de caractère. N’oubliez pas que le burn-out touche de nombreuses personnes, et que certains recruteurs pourraient avoir vécu une expérience similaire ou connaître des proches ayant traversé cette épreuve.

“Parler de son burn-out en entretien, c’est montrer qu’on a surmonté une épreuve et qu’on en sort grandi.”

Adopter un discours positif et constructif

Même si le burn-out est un sujet délicat, il est possible d’en parler de manière positive et constructive. Mettez l’accent sur les actions concrètes que vous avez mises en place pour vous remettre de cette épreuve, telles que la consultation d’un professionnel de la santé, la participation à des formations sur la gestion du stress ou encore l’adoption d’une meilleure hygiène de vie.

Présentez votre expérience comme une opportunité de croissance personnelle et professionnelle. Vous pouvez par exemple expliquer que cela vous a permis de mieux comprendre vos limites et vos besoins, et que vous avez appris à mieux gérer votre charge de travail et à déléguer certaines tâches. Il est aussi possible d’évoquer les compétences développées suite à cette épreuve, comme la résilience ou l’intelligence émotionnelle.

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Anticiper les questions et préparer ses réponses

Il est probable que le recruteur vous pose des questions sur les raisons de votre burn-out et sur les mesures que vous avez prises pour y remédier. Afin de répondre de manière pertinente, il est recommandé de préparer vos réponses à l’avance. Réfléchissez aux éléments clés que vous souhaitez aborder et aux exemples concrets que vous pouvez donner pour illustrer votre propos.

Pensez aussi à anticiper les éventuelles objections du recruteur concernant votre capacité à gérer le stress ou à assumer les responsabilités du poste. Préparez des arguments solides pour démontrer que vous êtes désormais en mesure de faire face à ces défis, en mettant en avant les compétences acquises depuis votre burn-out et en proposant des solutions pour éviter une nouvelle situation de surmenage.

Ne pas minimiser son burn-out : reconnaître la gravité de cette expérience est et expliquer comment on a réussi à la surmonter est plus que nécessaire.

Ne pas se focaliser sur le burn-out durant l’entretien

Bien qu’il soit nécessaire de parler de son burn-out en entretien, il ne faut pas que ce sujet prenne trop de place dans la conversation. L’objectif principal de l’entretien est de convaincre le recruteur que vous êtes le candidat idéal pour le poste, et cela passe avant tout par la mise en avant de vos compétences, expériences et réalisations professionnelles.

Après avoir abordé le sujet du burn-out et répondu aux questions du recruteur, recentrez la discussion sur les aspects positifs de votre parcours et sur les atouts que vous pouvez apporter à l’entreprise. Il vous faudra montrer que vous êtes désormais en pleine possession de vos moyens et prêt à relever les défis du poste.

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Se préparer mentalement et émotionnellement à aborder ce sujet

Parler de son burn-out en entretien peut être source d’angoisse pour certains candidats. Il est donc nécessaire de se préparer mentalement et émotionnellement à aborder ce sujet. Pour cela, n’hésitez pas à pratiquer des exercices de relaxation ou de méditation avant l’entretien afin d’apaiser votre esprit et d’éviter le stress.

N’oubliez pas que le recruteur n’est pas là pour vous juger, mais pour évaluer si vous êtes le bon candidat pour le poste. En abordant votre burn-out de manière sereine et constructive, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir votre entretien et décrocher l’emploi que vous convoitez.

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14 réflexions au sujet de ““J’ai fait un burn-out”, oser en parler en entretien de recrutement en toute transparence”

  1. Ne pas minimiser son burn-out : reconnaître la gravité de cette expérience est et expliquer comment on a réussi à la surmonter est plus que nécessaire.

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  2. Ah oui, bien sûr, il suffit de parler de son burn-out comme si c’était une expérience enrichissante et tout ira bien dans le monde du travail. Quelle belle utopie !

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  3. Je ne suis pas convaincue par l’idée de parler de son burn-out en entretien. Je pense que cela pourrait être perçu comme une faiblesse par les recruteurs. Il vaut mieux se concentrer sur ses points forts et montrer ce qu’on peut apporter à l’entreprise.

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  4. Oui, bien sûr, moi aussi j’ai hâte d’expliquer à mon futur employeur comment j’ai atteint le fond du gouffre et comment j’en suis ressortie encore plus forte. C’est tellement réaliste !

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  5. Cet article m’a beaucoup inspiré, car il me rappelle que nos épreuves peuvent être des sources de croissance. Je vais essayer d’aborder mon burn-out avec plus de confiance lors de mes prochains entretiens.

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  6. Aborder le sujet du burn-out avec transparence et honnêteté est vraiment courageux. Cela montre aux recruteurs notre authenticité et notre capacité à surmonter les difficultés. Merci pour ce précieux conseil !

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  7. Je suis en désaccord avec l’idée de parler de son burn-out lors d’un entretien. Cela pourrait donner l’impression que le candidat n’est pas capable de gérer le stress et les responsabilités. Je pense qu’il vaut mieux se concentrer sur ses compétences et ses réalisations professionnelles.

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  8. Je suis d’accord avec l’idée de parler du burn-out de manière positive et constructive. Il est important de montrer comment cette expérience nous a permis de grandir et d’acquérir de nouvelles compétences. Je vais prendre cela en compte pour mes prochains entretiens.

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  9. Je trouve que parler de son burn-out en entretien est inutile et risqué. Cela pourrait créer une atmosphère négative et donner une mauvaise impression au recruteur. Il vaut mieux se concentrer sur les aspects positifs de son parcours professionnel.

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