Les stratégies d’investissement des femmes en France : entre prudence, éthique et indépendance

Par Alexandre Barre

Malgré les progrès, l’écart de rémunération et les inégalités patrimoniales entre les sexes perdurent, influant sur le monde de la finance où les femmes investisseurs sont sous-représentées.

Readly, dans sa récente étude, met en lumière cette réalité contrastée où les femmes, malgré une moindre implication dans les actifs risqués, montrent une propension accrue pour l’éthique financière et la planification budgétaire. Confrontées à des barrières financières, elles semblent néanmoins détenir un potentiel inexploité, souvent bridé par leur propre autocritique. Les magazines économiques, bien qu’utilisés avec parcimonie par ces dames, pourraient jouer un rôle clé dans la démystification et l’empowerment financier.

Écart financier entre les genres : une réalité persistante

Les inégalités économiques entre les hommes et les femmes ne sont pas un mythe, elles sont une réalité chiffrée et persistante. Dans les hautes sphères économiques, comme au sein des entreprises du CAC 40, la présence féminine reste minoritaire avec seulement 25,5 % de femmes dans les comités exécutifs et de direction. Cette sous-représentation traduit une disparité qui va bien au-delà des postes de pouvoir et s’étend au patrimoine féminin et aux pensions de retraite, souvent défavorables aux femmes.

En France, la situation est particulièrement préoccupante où l’écart de rémunération se traduit directement par des différences dans la capacité à épargner et investir. Ce constat est renforcé par le fait que les femmes disposent, en règle générale, de moins de ressources pour investir, entravant ainsi l’accumulation d’un patrimoine conséquent et la sécurisation de leur pension de retraite.

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Compétences et perceptions : l’autocritique féminine face à la finance

La confiance est un moteur essentiel dans le monde de l’investissement. Or, une enquête révélée par Readly indique que seulement 37% des femmes françaises se considèrent comme compétentes en matière financière, contre 42% des hommes. Les femmes allemandes, en revanche, affichent une confiance financière nettement supérieure avec 54% se jugeant instruites. Cela met en lumière non seulement les différences entre les genres, mais aussi les variations culturelles en matière de compétences économiques.

Il est intéressant de noter que malgré cette autocritique, les femmes ne manquent pas de connaissances financières. En réalité, elles planifient et gèrent souvent leurs finances avec prudence. Ce décalage entre perception et réalité pourrait être un des obstacles à surmonter pour encourager davantage de femmes à s’engager activement dans l’investissement.

Investissements à risque : une affaire de choix ou de moyens ?

Quand il est question de stratégies d’investissement, les préférences divergent entre les sexes. Les hommes s’aventurent davantage dans des actifs risqués comme les actions, tandis que les femmes privilégient la sécurité des comptes d’épargne. Cette différence pourrait-elle s’expliquer par des barrières financières plutôt que par un simple manque d’appétence pour le risque ? En France, 45 % des femmes indiquent ne pas investir faute de ressources suffisantes.

Cette prudence s’accompagne d’une tendance notable : 38% des femmes mettent en avant des investissements éthiques, soulignant un intérêt marqué pour l’éthique financière. La décision de ne pas s’engager dans des investissements risqués est peut-être moins un manque de courage qu’une réflexion stratégique et éthique sur l’utilisation de leur argent.

“Les femmes sont tout autant compétentes que les hommes en matière de finance. Nous nous réjouissons de ces résultats encourageants et souhaitons inciter encore davantage de femmes à prendre le contrôle de leurs finances.”

Jean-Frédéric Lambert, Directeur Général Readly France

L’avenir financier des femmes investisseurs pourrait bien être façonné par une nouvelle ère d’éthique financière et de planification budgétaire. Ces dernières, malgré un écart de rémunération significatif, démontrent une gestion financière réfléchie. Les magazines économiques, bien que moins consultés par les femmes selon l’étude, demeurent une source d’information précieuse pour renforcer leurs décisions d’investissement.

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